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Suspension de deux journaux d'un même groupe de presse


Un marchand de journaux à Libreville le 29 août 2016 tout en affichant des journaux locaux rapportant le résultat des élections présidentielles au Gabon.
Un marchand de journaux à Libreville le 29 août 2016 tout en affichant des journaux locaux rapportant le résultat des élections présidentielles au Gabon.

Deux journaux d'un même groupe de presse du Gabon, La Loupe et Moutouki, ont été suspendus, l'un pour trois mois et l'autre pour un mois, à la suite de la publication d'articles jugés "calomnieux" à l'égard d'un gouverneur de province.

Dans deux communiqués distincts transmis lundi à l'AFP concernant ses deux décisions, la Haute autorité de la communication (HAC) reprend les mêmes termes et estime que ces journaux du groupe de presse Olumambe "ont tenu des écrits injurieux à l'endroit" de Joël Ogouma, gouverneur de la province du Woleu-Ntem (nord), qui avait saisi la HAC.

Les "écrits" en question sont des articles parus en novembre dans La Loupe et Moutouki concernant la gestion de fonds publics par M. Ogouma, du temps où il était directeur général des impôts, un poste qu'il a occupé pendant plusieurs années avant sa nomination comme gouverneur de province en 2018.

La HAC, autorité gabonaise de régulation des médias, tient à rappeler que "tout journaliste est responsable de ses écrits et des informations qu'il diffuse" et qu'il lui est notamment interdit "l'insinuation malveillante, la calomnie, la déformation des faits, le mensonge...".

Début novembre, la HAC avait déjà décidé de suspendre pour trois mois L'Aube, un autre journal du groupe de presse Olumambe, pour un article intitulé "Le Gabon en (très dangereux) pilotage automatique", paru après l'hospitalisation le 24 octobre en Arabie saoudite du président gabonais Ali Bongo Ondimba, victime d'un AVC.

Le rédacteur en chef de L'Aube avait lui été interdit d'exercer sa profession pendant six mois.

Après ces décisions de la HAC concernant L'Aube, l'organisation de défense des journalistes Reporters sans frontières (RSF) avait dénoncé une "inquiétante érosion de la liberté de la presse" au Gabon.

L'autorité gabonaise de régulation des médias est présidée par Raphaël Ntoutoume Nkoghe, ancien conseiller chargé des relations avec la presse à la présidence de la République.

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