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Cinq miliciens antijihadistes tués dans une attaque


Une camionnette de patrouille de police brûlée reste abandonnée sur le bord d'une route déserte à Damaturu, dans l'État de Yobe, le 7 novembre 2011.
Une camionnette de patrouille de police brûlée reste abandonnée sur le bord d'une route déserte à Damaturu, dans l'État de Yobe, le 7 novembre 2011.

Cinq membres d'une milice civile antijihadiste ont été tués dans une attaque lancée par des jihadistes au cours du week-end contre une ville du nord-est du Nigeria, a-t-on appris mardi de sources sécuritaires.

Des jihadistes affiliés au groupe Etat islamique ont attaqué dimanche la localité de Gubio, à bord de huit pick-up équipés de mitrailleuses, provoquant une fusillade d'une heure.

"Cinq de nos camarades ont été tués dans l'attaque", a déclaré à l'AFP le chef de la milice, Babakura Kolo.

Les dirigeants de la milice et un officier de l'armée ont rejeté les allégations du groupe de l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest (ISWAP), issu d'une scission de Boko Haram, selon lesquelles ses combattants ont tué ou blessé 18 soldats.

Plus de 100 miliciens et chasseurs locaux avaient été dépêchés il y a quelques jours à Gubio pour la protéger des incursions de l'ISWAP.

L'armée a adopté une nouvelle stratégie: les soldats se retirent dans des "super camps", une opération qui, selon ses détracteurs, laisse les villes plus vulnérables face aux attaques.

Gubio, située à 80 km de la capitale régionale, Maiduguri, a été à plusieurs reprises la cible d'attaques par les jihadistes.

Mercredi, au moins sept soldats nigérians avaient été tués lorsque leur convoi est tombé dans une embuscade tendue par des combattants de l'ISWAP à la périphérie de Gubio, selon un haut responsable militaire.

Depuis mi-2018, l'ISWAP intensifie ses attaques meurtrières contre l'armée. Ces derniers mois, les attaques contre des civils, attribuées au groupe, se sont multipliées.

En dix ans, l'insurrection jihadiste et sa répression ont fait 35.000 morts et environ deux millions de déplacés ne peuvent toujours pas regagner leur foyer dans le nord-est du pays.

Le conflit s'est étendu au Niger, au Tchad et au Cameroun voisins.

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