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Levée du blocus de l'aéroport de Tombouctou


Tombouctou.
Tombouctou.

Le collectif citoyen qui bloquait depuis quatre jours l'accès à l'aéroport de Tombouctou, dans le nord du Mali, pour réclamer la construction d'une route, a décidé mercredi de lever le blocus. A

Après avoir reçu des garanties du gouvernement, mais à Gao des milliers de manifestants ont continué de réclamer des mesures similaires.

"Après la séance de travail, un protocole d'entente est signé entre le gouvernement et le collectif +Tombouctou réclame ses droits+. Levée du blocus", a annoncé sur Twitter le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement Yaya Sangaré, à la tête d'une délégation arrivée mercredi matin dans la mythique "ville aux 333 saints".

Le gouvernement s'est engagé à reprendre "au plus tard le 25 novembre" les travaux sur la route permettant de relier la région de Tombouctou au sud du pays en passant par Niafunké et Léré, selon ce texte signé en présence d'observateurs de la mission de l'ONU au Mali (Minusma) et de dignitaires religieux. Les travaux avaient été suspendus à cause de l'insécurité.

Bamako s'est aussi engagé à inscrire dans la prochaine déclaration de politique générale du Premier ministre une "proposition de plan de sécurisation de la région de Tombouctou", confrontée à des violences quotidiennes.

En échange, le collectif a accepté de "lever immédiatement toutes les restrictions sur les routes et dans la ville de Tombouctou". Les habitants ont profité de la rencontre pour réclamer d'autres avancées, telles qu'une baisse des prix des navettes fluviales ou l'amélioration des infrastructures médicales.

Alors qu'un accord se dégageait à Tombouctou, des milliers de personnes ont manifesté à Gao, plus importante ville du nord du pays, contre "la situation fracassante et lamentable du niveau de dégradation de l'axe Gao-Sévaré (centre)", selon la "Plateforme ensemble pour Gao".

"Nous allons rester devant le gouvernorat jusqu'à la satisfaction de notre revendication", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la plateforme, Hamadoun Tourè.

Le collectif avait appelé à une "journée ville morte", mais les boutiques et les marchés sont restés ouverts, a expliqué un autre activiste, Malick Halidou, selon lequel la manifestation a rassemblé "plus de 5.000 personnes".

Un collectif a aussi été fermé à Ménaka (nord-est) et mène un sit-in depuis lundi avec des revendications similaires. La délégation gouvernementale doit s'y rendre ainsi qu'à Gao.

Ces protestations interviennent deux semaines après la libération par le gouvernement de fonds d'urgence pour la réfection de la route entre Bamako et la frontière sénégalaise, vitale pour l'économie du pays, qui avait été bloquée pendant plusieurs jours fin août.

Avec AFP

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