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Un comité pour répondre aux ex-militaires qui bloquent des ronds-points


Des soldats centrafricains lors d'une parade militaire à Bangui en décembre 2016.
Des soldats centrafricains lors d'une parade militaire à Bangui en décembre 2016.

Un comité gouvernemental composé de cinq ministres centrafricains a été mis en place mardi à Bangui pour "étudier dans le détail, avec les militaires retraités" leurs revendications après qu'ils eurent plusieurs fois bloqué des ronds-points de Bangui.

C'est ce qu'une source officielle a annoncé mardi.

"Il a été décidé de constituer un comité composé des ministres des Finances, de la Défense, de la Sécurité, de la Justice et de la Communication dans le but d'étudier dans le détail, avec les militaires retraités, leurs points précis de revendications", selon un communiqué.

A ce comité, créé "dans un but de clarification", prendra aussi part le procureur de la République.

Depuis plusieurs mois, quelques dizaines d'ex-militaires bloquent à intervalles réguliers certains ronds-points de la capitale centrafricaine, estimant ne pas être assez aidés dans leur reconversion.

Les anciens soldats, dont beaucoup ont été mis à la retraite anticipée lors de plusieurs plans de restructuration de l'armée qui ont débuté dans les années 2000, réclament des "mesures d'accompagnement" qui doivent les aider à se reconvertir.

Des barricades en bois ont été dressées lundi et mardi sur certains ronds-points de Bangui. Mi-janvier, des blocages similaires avaient eu lieu.

En septembre, plusieurs centaines de militaires à la retraite avaient manifesté dans Bangui pour exiger le paiement de plusieurs années d'arriérés de pensions et de primes.

"Ils ont déjà touché leurs arriérés de salaire", avait affirmé une source haut placée de l'armée.

La Centrafrique, que se partagent des groupes armés, est embourbée dans un conflit meurtrier depuis six ans qui a déplacé plus d'un quart de ses 4,5 millions d'habitants.

Un accord de paix à l'initiative de l'Union africaine (UA), a été signé la semaine dernière à Bangui entre le gouvernement et 14 groupes armés qui occupent 80% du territoire.

La reconstitution de l'armée centrafricaine, décimée, est l'un des principaux chantiers du président Faustin-Archange Touadéra, élu en 2016.

Les forces armées centrafricaines doivent à terme remplacer les Casques bleus de l'ONU (Minusca) présents en Centrafrique depuis 2014.

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