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Une trentaine de partis d'opposition font alliance au Nigeria


Un décret signé par le président Muhammadu Buhari le 5 juillet 2018.
Un décret signé par le président Muhammadu Buhari le 5 juillet 2018.

Trente-huit partis politiques nigérians ont rejoint lundi le principal parti de l'opposition pour faire blocage à la candidature de Muhammadu Buhari à sa propre succession, en vue de la présidentielle de février 2019.

L'idée est de "se rassembler, et de présenter un candidat commun, qui 'dégagera' le gouvernement incompétent du président Muhammadu Buhari", a déclaré à l'AFP Kola Ologbodiyan, porte-parole du Parti Populaire Démocratique (PDP), principal parti de l'opposition.

Les représentants des 39 partis se sont rassemblés lundi autour d'un Protocole d'accord (Memorandum of Understanding, MoU), nom de cette nouvelle alliance.

"Le but du MoU est que l'on travaille ensemble pour regagner le pouvoir", a expliqué à l'AFP Yunusa Tanko, président du minoritaire Parti de Conscience nationale.

>> Lire aussi : Le parti au pouvoir s'effrite à quelques mois de la présidentielle au Nigeria

"C'est une alliance, pas une fusion. L'idée est que nous puissions travailler ensemble, d'égal à égal", a confié M. Tanko, soulignant que l'accord était d'avoir ensuite un "gouvernement d'unité nationale, acceptable pour tous les membres de l'alliance."

La campagne électorale est engagée au Nigeria, à deux mois environ des primaires au sein des partis, et à quelques mois de l'élection présidentielle de février 2019.

L'ancien général Buhari, qui avait accédé au pouvoir en 2015 en l'emportant sur le président Goodluck Jonathan (PDP), a annoncé vouloir se présenter à sa propre succession.

Malgré un important soutien, notamment de quelques Etats clés du Nord du pays, il subit de très fortes pressions et critiques au sein même de son propre camp.

La semaine dernière, des membres de son parti, le All Progressives Congress (APC), ont annoncé avoir fondé un mouvement dissident, le Reformed APC (rAPC), et ont appelé à une forte coalition contre M. Buhari qu'ils accusent de ne pas avoir tenu ses promesses en termes de sécurité et de lutte contre la corruption.

A 75 ans, le président Buhari a également passé de nombreux mois à Londres pendant son mandat pour raisons de santé, et beaucoup mettent en doute ses capacités à diriger ce géant de 180 millions d'habitants pour un mandat supplémentaire de quatre ans.

Avec AFP

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