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Première étape du calendrier électoral sous tension en RDC


Des policiers en faction devant le Palais du Peuple, siège du Parlement de la RDC, à Kinshasa, lundi le 5 décembre 2011.
Des policiers en faction devant le Palais du Peuple, siège du Parlement de la RDC, à Kinshasa, lundi le 5 décembre 2011.

Toute première étape du calendrier électoral en République démocratique du Congo, l'examen d'un projet de loi de révision électorale a commencé lundi à l'Assemblée, avec des tensions jusqu'au sein de la majorité, d'après un enregistrement révélé par l'hebdomadaire Jeune Afrique.

Le projet de loi doit être adopté d'ici vendredi et promulgué le 15 décembre au plus tard, selon le calendrier qui doit aboutir le 23 décembre 2018 à plusieurs élections dont un scrutin présidentiel pour désigner un successeur au président Joseph Kabila.

Le texte prévoit un nouveau "seuil légal de représentativité" aux législatives, pour décourager les "candidatures fantaisistes" et favoriser "des regroupements des partis politiques", a indiqué en séance le ministre de l'Intérieur Emmanuel Ramazani Shadari, chiffrant à 703 le nombre de formations politiques en RDC.

"Tout le monde est contre" ce projet, aurait reconnu le même ministre lors d'une réunion des cadres de la majorité vendredi selon l'enregistrement dont fait état Jeune Afrique. Le président de l'Assemblée, Aubin Minaku, a craint que les alliés du parti présidentiel PPRD vote contre cette disposition.

Selon ce même enregistrement, M. Minaku a rappelé que les multiples partis congolais avaient été créés par "stratégie électorale" comme des "partis-tiroirs, sans militants et sans drapeau".

Le secrétaire général du PPRD, Henri Mova Sakanyi, a défendu le seuil de représentativité qui "nous permet d'être beaucoup plus à l'aise" selon lui, évoquant "le gâteau qui n'a pas grossi".

"Autrement dit, il ne serait plus question de partager les responsabilités au sein du gouvernement et des entreprises publiques avec des alliés politiques, voire avec des opposants", analyse Jeune Afrique.

Dans un communiqué lundi, la commission électorale a justifié la participation de son président Corneille Nangaa à cette réunion des cadres de la majorité, assurant qu'il s'agissait "d'une pré-consultation tant de la Majorité présidentielle que de l'opposition politique".

Avec AFP

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