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La grève des enseignants des universités entame son deuxième mois


Des étudiants se sont rassemblés devant l’Assemblée nationale pour manifester contre les conditions précaires de vie, à Niamey, Niger, le 17 mars 2015.
Des étudiants se sont rassemblés devant l’Assemblée nationale pour manifester contre les conditions précaires de vie, à Niamey, Niger, le 17 mars 2015.

Les enseignants des universités publiques du Niger ont entamé leur deuxième mois de grève pour réclamer une amélioration de leurs conditions de vie et de travail, a-t-on appris mercredi auprès de leur syndicat.

"C'est le statu quo: il n'y a rien qui avance en terme de solutions", a expliqué à la presse Nabala Adaré, le secrétaire général du Syndicat national des enseignants-chercheurs du supérieur (Snecs).

La grève a débuté le 20 janvier. Le mouvement est prévu jusqu'au 20 mars.

Le 21 février, une rencontre entre les grévistes et le ministère de l'Enseignement supérieur n'a pas permis de désamorcer la crise, a-t-il déploré.

D'après le Snecs, cette nouvelle grève "est la conséquence directe du refus catégorique" du gouvernement "de respecter les termes du protocole d'accord du 23 mai 2019" signé avec le Snecs qui avait permis de sauver in extremis l'année universitaire menacée d'invalidité.

Le gouvernement s'était "engagé" à satisfaire plusieurs revendications des grévistes, notamment "à payer intégralement, au plus tard fin août 2019", les arriérés liés "aux droits statutaires des enseignants", estimés à près d'un milliard de francs CFA (1,5 million d'euros).

Le gouvernement avait également promis de "restituer les retenues" opérées sur les salaires des enseignants pour tous les jours de grève. Les deux parties avaient convenu de poursuivre les pourparlers sur le mode de désignation des recteurs qui est un des principaux problèmes. Le Snecs exige des élections pour choisir les recteurs, mais le gouvernement veut les nommer par décret.

"Nous avons tenté plusieurs démarches visant à trouver une solution à la crise (...) mais chacun des deux camps s'agrippe à son propre intérêt en oubliant l'intérêt général, détruisant l'avenir de toute une génération", a dénoncé Omar Albadé, le dirigeant de l'Union des étudiants nigériens à l'université de Niamey (UENUN), à l'issue d'une réunion de milliers d'étudiants sur le campus de Niamey.

Le Niger compte huit universités publiques, dont sept régionales et celle de Niamey, qui est la plus importante avec 23.000 étudiants.

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