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La CIA dément s'être fait soutirer 100.000 dollars par un mystérieux Russe


Le hall de l'immeuble du siège social de la CIA à Langley, en Virginie, aux États-Unis, le 14 août 2008
Le hall de l'immeuble du siège social de la CIA à Langley, en Virginie, aux États-Unis, le 14 août 2008

La CIA a catégoriquement démenti samedi les informations du New York Times selon lequel un mystérieux Russe a extorqué 100.000 dollars à l'agence de renseignements américaine en lui faisant notamment miroiter des informations compromettantes sur Donald Trump.

Le président américain s'était saisi, quelques heures avant le démenti, de cette histoire rocambolesque qui caractérise selon lui le parti pris des élites de Washington à son encontre.

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"L'histoire fictionnelle selon laquelle la CIA s'est fait soutirer 100.000 dollars est absolument fausse", a affirmé la Central Intelligence Agency dans un courriel à l'AFP. Ce genre de commentaire est hautement inhabituel de la part d'une agence qui cultive le secret, mais qui a ajouté samedi que "les personnes flouées ici sont James Risen et Matt Rosenberg", les auteurs de la publication dans le NYT vendredi.

Cet article met en scène des agents de la CIA tentant durant une bonne partie de l'année dernière de récupérer auprès de leur "contact" russe des programmes d'intrusion informatique volés à la NSA, l'agence de sécurité nationale américaine.

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Le Russe, qui n'est pas identifié mais aurait des liens avec le monde des cyber-criminels et les renseignements russes, avait selon le journal appâté les agents américains en mettant en ligne une offre de ces "outils" via un réseau opaque appelé les "Shadow Brokers" (intermédiaires de l'ombre).

Le "vendeur", auquel les agents de la CIA étaient parvenus grâce à une chaîne d'intermédiaires, en demandait un million de dollars, mais a fini par obtenir 100.000 en liquide, dans une valise remise à Berlin, à titre d'acompte en attendant de voir ce qu'il avait véritablement à offrir, toujours selon le New York Times.

Ce contact aurait assuré, selon les sources du quotidien, disposer de documents compromettants concernant le président républicain, dont des dossiers financiers douteux et une vidéo à caractère sexuel.

Selon le journal, les agents de la CIA n'étaient initialement pas preneurs, soucieux de se tenir à l'écart des affaires politiques internes.

"J'espère que les gens voient et comprennent désormais ce qui se passe ici. Tout cela commence maintenant à sortir - CURER LE MARIGOT!", a tweeté Donald Trump, en reprenant l'une de ses expressions de campagne favorites, lorsqu'il promettait qu'une fois au pouvoir il nettoierait le "marigot" des élites washingtoniennes à l'œuvre contre lui et les petites gens. Il est rare que le président cite le New York Times, si ce n'est pour en dénoncer sa malhonnêteté supposée.

Reste que le démenti de la CIA n'a pas convaincu tout le monde, et ce même parmi la classe politique de la capitale.

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"James Risen a remporté le prix Pulitzer", la plus haute distinction journalistique américaine, a rappelé dans un tweet l'élu démocrate de la Chambre des représentants, Ted Lieu.

"Son article suggère que le directeur de la CIA (Mike Pompeo, un proche du président, Ndlr) a peur de recevoir des informations compromettantes sur @realDonaldTrump offertes par les Russes. Si cela est vrai, le directeur de la CIA doit expliquer ses actes au Congrès. Il a prêté serment à la Constitution, pas à Trump."

Avec AFP

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