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Flux migratoires : l’Europe prête à "toutes les éventualités"


Migrants et réfugiés utilisent leurs couvertures de couchage pour se garder au chaud pendant qu’ils traversent des champs couverts de neige après avoir traversé la frontière macédonienne près du village de Miratovac, en Serbie, 18 janvier 2016.
Migrants et réfugiés utilisent leurs couvertures de couchage pour se garder au chaud pendant qu’ils traversent des champs couverts de neige après avoir traversé la frontière macédonienne près du village de Miratovac, en Serbie, 18 janvier 2016.

La Commission européenne "examine toutes les options" disponibles dans la législation sur les frontières, a déclaré sa porte-parole après que les Etats membres de l'UE ont demandé de pouvoir prolonger jusqu'à deux ans les contrôles aux frontières intérieures de l'espace Schengen.

Les Etats membres de l'UE ont formulé la demande dans le but de maîtriser les flux migratoires.

"Ce que la Commission fait et s'est déjà engagée à faire, c'est d'être prête à toutes les éventualités", a indiqué mardi devant la presse une porte-parole de l'exécutif européen, qui "examine toutes les options" disponibles dans la législation sur les frontières.

Face aux flux migratoires qui continuent d'ébranler l'UE, les ministres européens de l'Intérieur ont demandé lundi à la Commission d'activer une procédure qui leur donnerait la possibilité d'étendre jusqu'à deux ans les rétablissements de contrôles aux frontières intérieures de Schengen, où la libre-circulation sans entrave est habituellement la règle.

En temps normal, les rétablissements de ces contrôles sont limités à six mois, un plafond qui contraindrait par exemple l'Allemagne à mettre fin d'ici fin mai à ceux qu'elle a instaurés.

Mais une procédure exceptionnelle existe dans le Code Schengen (article 26) pour prolonger cette possibilité quand de "graves lacunes" sont constatées aux frontières extérieures de l'UE, mettant en péril l'existence de l'espace Schengen.

Pour l'activer, les Etats membres ont besoin d'une proposition formelle de la Commission européenne en ce sens, laquelle doit se fonder sur un "rapport d'évaluation" de la situation à la frontière visée.

Comme cette procédure prend plusieurs mois, les Etats membres ont demandé lundi à l'exécutif européen de prendre d'ores et déjà ses dispositions, dans l'éventualité où la situation ne s'améliorerait pas à la frontière gréco-turque, principale porte d'entrée des migrants dans l'UE.

La Commission examine "les options qui pourraient être disponibles en vertu de l'article 26, si nous devions l'utiliser", a précisé mardi sa porte-parole.

"Nous savons que les flux migratoires ne vont pas diminuer bientôt et que, comme la météo change, ils sont même susceptibles d'augmenter à nouveau", a-t-elle ajouté.

Donc "nous voulons préparer toutes les éventualités, mais nous ne sommes pas au stade de l'activation" de l'article 26, a-t-elle insisté.

"On ne parle ni suspension de #Schengen ni de l'exclusion d'un membre. Faut appliquer règles et renforcer frontières extérieures", a réaffirmé mardi soir sur Twitter le commissaire européen Dimitris Avramopoulos, chargé des Migrations.

Avec AFP

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