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Mouvement international de lutte contre les violences faites aux femmes


Les vendeuses ambulantes à Bukavu, Sud-Kivu, RDC, 24 février 2017. (VOA/Ernest Muhero)
Les vendeuses ambulantes à Bukavu, Sud-Kivu, RDC, 24 février 2017. (VOA/Ernest Muhero)

Après une série d’enlèvements récents d’enfants mineurs à Kadjuchu dans le groupement d’Irhambi Katana au Sud-Kivu, le mouvement international de lutte contre les violences faites aux femmes V-Day a lancé la campagne One Billion Rising.

One Billion Rising veut sensibiliser et éveiller la conscience collective des populations à dénoncer les pratiques d'enlèvements qui s’accompagnent pour la plupart des cas, de l’assassinat par mutilation des organes d'enfants.

Mouvement international de lutte contre les violences faites aux femmes
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La 7e édition de la campagne One Billion Rising à Katana veut dénoncer les violences faites à la femme.

À cette occasion, plus d’une centaine de survivantes de violences sexuelles réinsérées dans leur communauté par V-Day sont venues unir leurs voix à celle des habitants de ce village terrorisé par les enlèvements récurrents des enfants et la mutilation de leurs organes reproductifs.

Christine Runiga, habitante de Kadjucu, explique que "il y a une fille de 13 ans et une fille de 8 ans qu’on a tué et même un garçon dont le corps a été trouvé dans une marée. On se demande quelle est la solution et comment on va trouver la paix. On ne sait plus comment envoyer l’enfant, même pour aller à l’école, on est inquièt quand il doit aller seul".

Les raisons de ces crimes restent mal connues. Mais leur récurrence créent des interrogations dans la société.

Selon Jean Bahati Bahiga, président de la société civile à Katana, "il y a un système d’étranglement communément appelé Kabanga. Nous demandons plus d’investissement des autorités".

Cette tribune libre de protestation et d’éveil de conscience contre ces crimes est une occasion d’interpeller les autorités sous les concepts "se lever, résister et s’unir".

Christine Schuler Deschryver, représentante nationale de V-Day en RDC, souligne que l'"on ne peut pas rester assis confortablement dans nos bureaux alors qu’on est en train d’égorger des enfants, qu'on leur arrache leurs organes. Je ne sais pas ce que les gens ont en tête pour croire à de telles pratiques; et qui est derrière ces pratiques. Et je pense que si tout un chacun pouvait se dire qu’est ce qu’à son niveau, il peux faire pour dénoncer ça... et je voudrais m’adresser à nos nouvelles autorités et leur dire que je sais que le Congo est un pays post-conflit, mais la priorité, c’est la sécurisation de la population".

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