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Donald Trump face au débat sur les armes à feu aux Etats-Unis


Donald Trump donne un discours à Washington, DC, le 27 septembre 2017.
Donald Trump donne un discours à Washington, DC, le 27 septembre 2017.

Confronté avec Las Vegas à la plus fusillade la plus meurtrière de l'histoire récente des Etats-Unis, Donald Trump est mis à l'épreuve par ce drame qui soulève une nouvelle fois la question des ventes d'armes à feu aux Etats-Unis.

Selon les premiers éléments de l'enquête sur ce carnage qui a fait au moins 58 morts et a été revendiqué par le groupe Etat islamique (EI), le tireur, qui s'est donné la mort, disposait de plus de dix fusils dans la chambre d'hôtel d'où il a tiré.

Si l'enquête ne fait que débuter, les adversaires démocrates du président américain donnent déjà de la voix pour réclamer, quelle que soient les motivations du tireur, un changement de législation sur cette question passionnelle aux Etats-Unis.

Soutenu avec force durant la campagne par la plus grande organisation du lobby des armes à feu aux Etats-Unis, la National Rifle Association (NRA), Donald Trump s'est toujours posé en farouche défenseur du Deuxième amendement de la Constitution, objet d'âpres discussions quand à son interprétation, qui stipule qu'"il ne pourra être porté atteinte au droit du peuple de détenir et de porter des armes".

Quelques heures après la drame, son ancienne rivale, la démocrate Hillary Clinton, a appelé à un débat de fond sur les armes. "Notre chagrin n'est pas suffisant. Nous pouvons et devons mettre la politique de côté, tenir tête à la NRA et travailler ensemble pour essayer que cela n'arrive plus", a-t-elle tweeté.

"Il y a toujours des tireurs avec des histoires et des motivations différentes, leur point commun tragique est d'avoir entre les mains des armes puissantes", soulignait de son côté Ben Rhodes, ex-conseiller de Barack Obama qui a tenté, en vain, de faire bouger les lignes au Congrès sur ce thème.

Massacres après massacres, les démocrates n'ont eu de cesse de tenter de renforcer la législation sur les ventes d'armes, mais les républicains ont jusqu'ici toujours fait bloc.

Les enquêtes d'opinion montrent que la majorité des Américains est favorable à durcissement de la législation.

'Un vrai ami à la Maison Blanche'

A ce jour, Donald Trump n'a donné aucun signe qu'il entendait changer de ligne sur ce thème qui galvanise sa base électorale.

"Vous avez un vrai ami à la Maison Blanche (...) Vous m'avez soutenu, je vais vous soutenir", lançait-il 100 jours après son arrivée au pouvoir lors d'une rare apparition d'un président en exercice devant la NRA au grand complet.

Et durant la campagne, il était allé très loin dans son argumentaire, comme lorsqu'il avait pris en contre-exemple le régime français très restrictif de détention d'armes, affirmant que le bilan des attentats du 13 novembre à Paris n'auraient pas été aussi lourd si la loi avait été différente.

"Ces types sont entrés, boum, boum --toi là-bas, boum. Et ils sont restés là et ont tué tout le monde. Aucune arme de l'autre côté. S'il y avait eu des armes de l'autre côté (...) je vous promets qu'il n'y aurait pas eu 130 morts", avait-il affirmé.

Pour gagner l'affection des militants de la NRA, Donald Trump rappelait aussi régulièrement que deux de ses fils étaient membres de la NRA depuis des années. "Ils ont tellement de fusils et d'armes, parfois même moi ça m'inquiète un peu", aimait-il raconter en riant.

En juin, un supporteur de Bernie Sanders hostile à Donald Trump avait tiré sur des républicains du Congrès qui jouaient au baseball près de Washington, blessant cinq personnes dont un élu grièvement.

L'attaque avait provoqué une vague d'émotion au Capitole. Mais face au contexte particulier, les élus démocrates partisans d'un renforcement de la législation avaient été mesurés dans leurs demandes de réouverture de ce débat.

Avec AFP

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