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Au moins six morts dans une bavure policière en Côte d'Ivoire


Une passe se retourne pour regarder des véhicules des forces de sécurité en patrouille à Abidjan, Cote d’Ivoire, 12 mai 2017.
Une passe se retourne pour regarder des véhicules des forces de sécurité en patrouille à Abidjan, Cote d’Ivoire, 12 mai 2017.

Des gendarmes à la recherche de présumés braqueurs ont tué au moins six personnes dont cinq employés des pompes funèbres à Arrah, à 200 km d'Abidjan, indiquent un habitant et une source judiciaire.

"C'est un choc immense. Ces agents retournaient sur Abidjan après un service mortuaire lorsque leur véhicule, un corbillard, a été pris pour cible par des gendarmes en faction", a expliqué Firmin Kouakou, un habitant d'Arrah.

"Ces gendarmes avaient été avertis qu'un riche commerçant avait été braqué pour une somme de 32 millions de FCFA (environ 49.000 euros)", a-t-il poursuivi.

Cinq agents des pompes funèbres ainsi qu'un passant ont été tués dans les tirs sur le corbillard, a-t-il dit.

Ce bilan a été confirmé par le commissaire du gouvernement (procureur militaire), le colonel Ange Kessi, qui a ajouté à l'AFP qu'une enquête avait été ouverte. "Nous avons procédé à l'arrestation de quatre gendarmes et de leur chef (le commandant de brigade) impliqués dans cette affaire", a-t-il dit.

En octobre 2016, tous les policiers de la ville de Katiola (centre-nord) avaient été mutés après une bavure qui avait un mort et provoqué une émeute.

Fin octobre 2016, un commissariat avait été attaqué à Daloa (380 km nord-ouest d'Abidjan), troisième ville de Côte d'Ivoire, par des assaillants non identifiés qui ont emporté des armes et libéré des prisonniers.

Ces attaques posent à la fois le problème des bavures et du respect des forces de l'ordre dans ce pays où les armes circulent toujours, plus de cinq ans après la fin d'une décennie de crise politico-militaire qui a fait des milliers de victimes.

Avec AFP

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