RDC

Tshisekedi a bouclé sa première tournée à l'étranger

Le président du Congo, Denis Sassou N'Guesso, accueille son homologue de la RDC, Félix Tshisekedi, à Brazzaville, le 7 février 2019. (Facebook/Fatshi News)

Le nouveau président Félix Tshisekedi est rentré vendredi à Kinshasa après avoir bouclé sa première tournée à l'étranger en Angola, au Kenya et au Congo-Brazzaville, où il a parlé de diplomatie et de politique intérieure.

M. Tshisekedi est rentré dans l'après-midi à Kinshasa en bateau depuis Brazzaville, d'après des images de la télévision d'Etat RTNC. Il doit repartir dans quelques heures pour son premier sommet de l'Union africaine (UA) à Addis Abeba.

Issu de l'opposition, il a voyagé avec des officiels nommés par l'ancien président Joseph Kabila, à commencer par le ministre des Affaires étrangères Léonard She Okitundu, dans l'attente de la formation d'un nouveau gouvernement.

A Brazzaville, le nouveau chef de l'Etat a convenu avec son homologue Denis Sassou N'Guesso de resserrer les liens entre les deux pays du fleuve Congo en réactivant les commissions mixtes qui existent entre les deux pays, et avec une prochaine visite officielle du président Sassou à Kinshasa.

Depuis l'autre rive du fleuve Congo, le président Tshisekedi a aussi lancé des messages de politique intérieure sur la gratuité de l'éducation, la lutte contre la corruption, la nécessité d'un recensement de la population et l'insécurité dans l'Est de la RDC.

Au Kenya, le nouveau président congolais a eu un entretien avec son homologue Uhuru Kenyatta, le seul chef d'Etat qui a assisté à son investiture à Kinshasa le 24 janvier et dont le pays fut le premier à saluer sa victoire annoncée.

Lors de sa première étape mardi à Luanda, il avait salué l'alternance en RDC, tout en reconnaissant quelques "irrégularités" dans les élections générales du 30 décembre.

Proclamé vainqueur de l'élection présidentielle par la Cour constitutionnelle, M. Tshisekedi a succédé à Joseph Kabila qui est resté 18 ans au pouvoir.

Le scénario de cette première transition pacifique dans l'histoire de l'actuelle RDC est contesté par l'autre candidat de l'opposition, Martin Fayulu, qui revendique la victoire avec 61% des voix.

M. Fayulu s'estime victime d'un accord entre le nouveau président et l'ancien, qui garde la majorité à l'Assemblée nationale.

"A ce jour, j'attends toujours la preuve de celui qui conteste le verdict de la Cour constitutionnelle, je n'ai toujours rien vu", a lancé M. Tshisekedi à Luanda.

Le Groupe des experts du Congo (GEC) avait fait état d'une fuite d'un lanceur d'alerte de la Commission électorale confirmant la victoire de M. Fayulu avec quelque 60%.