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Le président Trump étudie "toutes les options" concernant le Venezuela


Le président américain Donald Trump reçoit son homologue colombien Ivan Duque à la Maison-Blanche, Washington, le 13 février 2019.
Le président américain Donald Trump reçoit son homologue colombien Ivan Duque à la Maison-Blanche, Washington, le 13 février 2019.

Le président américain Donald Trump a réaffirmé mercredi qu'il n'excluait aucune piste concernant le Venezuela, soulignant que le président Nicolas Maduro commettait une "terrible erreur" en empêchant l'aide humanitaire internationale d'entrer dans le pays en crise.

"Il y a différentes solutions, différentes options. Nous étudions toutes les options", a déclaré M. Trump depuis le Bureau ovale en recevant son homologue colombien Ivan Duque.

Les deux hommes, accompagnés de leurs épouses Melania Trump et Maria Ruiz, ont insisté sur leur convergence de vue.

L'occupant de la Maison Blanche a-t-il un "plan B" si Nicolas Maduro décide de se maintenir au pouvoir à tout prix? "J'ai toujours un plan B, et C, et D, et E, et F", a-t-il répondu, sans autre précision.

Le bras de fer politique et diplomatique entre Washington et Caracas se concentre désormais sur l'aide humanitaire d'urgence (nourriture et médicaments) envoyée par les Etats-Unis et qui s'accumule dans des entrepôts en Colombie, pays frontalier du Venezuela.

Le président Nicolas Maduro, qui nie toute famine dans son pays, juge que cette aide --qu'il rejette-- n'est qu'un "show politique" avant une intervention militaire de Washington.

L'opposant Juan Guaido, reconnu comme président intérimaire par une cinquantaine de pays, dont les Etats-Unis, multiplie les initiatives pour qu'elle puisse être acheminée.

"J'ai beaucoup de respect pour celui qui est, pour beaucoup de gens, le vrai président du Venezuela. Il est très courageux", a souligné M. Trump.

Assis à ses côtés, M. Duque a insisté sur la nécessité de maintenir la pression sur le régime de Maduro.

"Le président Guaido bénéficie d'un fort soutien et nous devons lui donner un soutien encore plus marqué (...) pour qu'il puisse mener à bien la transition au Venezuela", a-t-il déclaré. "Je pense que cette dictature touche à sa fin".

- "Guerre économique" -

Le pont de Tienditas, qui relie la Colombie et le Venezuela, est barré depuis la semaine dernière par deux conteneurs et une citerne disposés par les militaires vénézuéliens.

Mardi, Juan Guaido a assuré que l'aide entrerait dans le pays le 23 février, soit un mois après qu'il se soit autoproclamé président par intérim.

Il a demandé aux quelque 250.000 volontaires inscrits pour participer à l'acheminement de l'aide stockée à la frontière de se tenir prêts pour "former des caravanes".

Cherchant à briser l'unité de l'armée, l'opposant a offert l'amnistie aux militaires qui désavoueraient le chef de l'Etat et les a prévenus que bloquer l'aide constituerait un "crime contre l'humanité".

Aux cris de "Liberté!", "Guaido!", des dizaines de milliers de manifestants brandissant des drapeaux vénézuéliens se sont rassemblés mardi dans tout le pays pour accroître la pression sur l'armée, soutien déterminant du gouvernement, afin qu'elle laisse entrer cette assistance.

Nicolas Maduro, qui dément l'existence d'une urgence humanitaire, rejette la responsabilité des pénuries sur les sanctions américaines et une "guerre économique" menée par la droite. "Le Venezuela n'est pas un pays où règne la famine", a-t-il assuré dans un entretien à la BBC diffusé mardi.

La première phase de l'assistance nord-américaine inclut des aliments non périssables, des produits d'hygiène et des médicaments d'urgence, pouvant répondre aux besoins de 39.000 personnes pendant 10 à 90 jours, selon l'ambassade des Etats-Unis en Colombie.

Sur la scène internationale, Moscou donne toujours de la voix et marque son désaccord avec Washington. Lors d'un entretien téléphonique, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a mis en garde son homologue américain Mike Pompeo contre tout "recours à la force" au Venezuela.

Interrogé devant le Congrès, Elliott Abrams, émissaire américain pour le Venezuela, s'est montré très réservé sur une éventuelle intervention militaire américaine. "Je ne vois pas de raison" pour cela, a-t-il déclaré.

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