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Vaccin contre Ebola: premier pas vers une mise sur le marché


Le Directeur Général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, s’est plié au rite du lavage des mains, précaution de base dans la prévention contre la maladie à virus Ebola, à son arrivée à l’aéroport de Beni, Nord-Kivu, RDC, 15 août 2018. (Twitter/Monu
Le Directeur Général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, s’est plié au rite du lavage des mains, précaution de base dans la prévention contre la maladie à virus Ebola, à son arrivée à l’aéroport de Beni, Nord-Kivu, RDC, 15 août 2018. (Twitter/Monu

Le vaccin contre Ebola, déjà utilisé selon une procédure d'urgence dans l'épidémie en cours en République démocratique du Congo, a reçu le feu vert de l'Agence européenne du médicament (EMA), premier pas vers sa commercialisation, a annoncé vendredi l'EMA.

Après cette recommandation, c'est maintenant à la Commission européenne de se prononcer pour permettre la mise sur le marché effectif du vaccin en Europe, sous le nom commercial d'Ervebo, a précisé l'EMA.

Cette annonce est "une étape-clé", s'est félicitée l'Organisation mondiale de la santé (OMS), dont le directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a salué "un triomphe pour la santé publique".

Depuis le début de l'épidémie en RDCongo, qui a fait quelque 2.150 morts, "plus de 236.000 personnes ont été vaccinées avec le vaccin rVSV-ZEBOV-GF" (son nom expérimental), fabriqué par le laboratoire pharmaceutique Merck, selon l'OMS.

Le vaccin a été administré selon une procédure dite d'"usage compassionnel", permettant d'utiliser un traitement en urgence avant son autorisation de mise sur le marché.

Après avoir été accusée par l'ONG Médecins sans frontières de "rationner" ce vaccin, l'OMS avait indiqué fin septembre qu'un deuxième allait bientôt être utilisé.

Selon les autorités sanitaires locales, ce nouveau vaccin, Ad26-ZEBOV-GP, fabriqué par la filiale belge de Johnson & Johnson, commencera à être utilisé début novembre dans les provinces du Nord-Kivu (est), Sud-Kivu (est) et Ituri (nord-est), considérée comme le nouvel épicentre de l'épidémie.

La mise au point du premier vaccin avait débuté "en réponse" à l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest en 2014-2016, a rappelé vendredi l'EMA. Elle est le fruit d'une "coopération" entre différents acteurs, parmi lesquels les gouvernements de Guinée et de RDC, du Canada, l'OMS et Médecins sans frontières.

"Le test clinique avait débuté durant l'épidémie en 2015" et avait été mené en Guinée, selon l'OMS.

Cette dernière s'attend "à ce que la demande de vaccins contre Ebola augmente dans les années à venir, pendant et entre des périodes d'épidémie". Elle réfléchit donc à la manière "d'augmenter la capacité de production et le nombre de fabricants".

"Huit vaccins sont en cours d'évaluation clinique", a souligné l'OMS.

L'actuelle épidémie d'Ebola est la dixième sur le sol congolais depuis 1976 et la deuxième la plus grave de l'Histoire après celle qui a fait quelque 11.000 morts en Afrique de l'Ouest en 2014.

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