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Campagne pour demander la libération des prisonniers politique à Brazzaville


Trésor Nzila Kendet, le directeur exécutif de l'OCDH exige la libération des prisonniers politiques, le 5 novembre 2017. (VOA/Ngouela Ngoussou)
Trésor Nzila Kendet, le directeur exécutif de l'OCDH exige la libération des prisonniers politiques, le 5 novembre 2017. (VOA/Ngouela Ngoussou)

A Brazzaville, des ONG congolaises réclament la libération des personnalités détenues depuis les dernières élections en passant par des campagnes de sensibilisation auprès des populations. Mais les autorités refusent toujours l’idée de prisonniers politiques.

Les organisations de la société civile ont choisi une stratégie simple : afficher le plus de portraits des acteurs politiques détenus en prison, dans le but d’attirer l’attention du public sur cette situation.

Ainsi, chaque vendredi, Arnaud Sobeleka, un activiste des droits de l’homme, repère un quartier dans la ville pour afficher les portraits.

Reportage de Ngouela Ngoussou, correspondant à Brazzaville pour VOA Afrique
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Il explique que c’est une façon de sensibiliser sur le cas de ces personnes, et demander aux autorités de les libérer, car, selon la société civile, ces acteurs politiques sont arbitrairement détenus.

Jean Marie Michel Mokoko, Jean Ngouabi, Jacques Banangandzala, André Okombi Salissa, Paulin Makaya, Marcel Mpika ou Ghys Fortuné Dombe-Mbema - une liste est loin d’être exhaustive - sont considérés par des ONG comme des prisonniers politiques.

Ces personnalités sont arrêtées à cause de leur opinion politique. "L'objectif, c'est d'arracher la liberté de ces personnes que l'on qualifie de prisonniers politique" affirme Trésor Nzila Kendet, le directeur exécutif de l’Observatoire congolais des droits de l’Homme (OCDH).

Arnaud Miki Sobeleka avec le portrait de Martin Mandemana, le 5 novembre 2017. (VOA/Ngouela Ngoussou)
Arnaud Miki Sobeleka avec le portrait de Martin Mandemana, le 5 novembre 2017. (VOA/Ngouela Ngoussou)

Dans les grands carrefours de la capitale, on trouve des affiches, appuyées du message "On ne vous oublie pas", le thème de cette campagne qui va durer jusqu’en mars 2018.

Selon Charlin Kignouani, l’un des membres du mouvement citoyen le Ras-le-Bol congolais, "le général Mokoko avait suscité l’espoir de la jeunesse congolaise", ce qui explique l’implication de son mouvement dans cette campagne.

Mais le débat reste vif à Brazzaville sur le terme de "prisonniers politiques".

Les autorités continuent d’affirmer qu’il n’y a aucun prisonnier d’opinion au Congo, et que tous ceux qui sont arrêtés étaient des auteurs d’infractions de droit commun.

L'activiste Alex Nzaba pour la libération des détenus à Brazzaville, le 5 novembre 2017. (VOA/Ngouela Ngoussou)
L'activiste Alex Nzaba pour la libération des détenus à Brazzaville, le 5 novembre 2017. (VOA/Ngouela Ngoussou)

La société civile, elle, persiste qu’il y a bel et bien dans les cellules congolaises des prisonniers politiques.

Bien que leur nombre total ne soit pas connu, seul Paulin Makaya a pu être jugé en 2016. Il purge actuellement une peine d’une année d’emprisonnement et devrait être libéré dans quelques semaines.

Ngouela Ngoussou, correspondant à Brazzaville

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