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Le 4e mandat et une femme cheffe de gouvernement ont marqué l'actualité au Togo


Faure Gnassingbé prêtant serment à Lomé, 3 mai 2020. (VOA/Kayi Lawson)
Faure Gnassingbé prêtant serment à Lomé, 3 mai 2020. (VOA/Kayi Lawson)

2020 a été une année électorale au Togo avec la réélection de Faure Gnassingbé pour un 4e mandat. Retour sur une année électorale controversée.

La réélection de Faure Gnassingbé

Le 7 janvier, le président Faure Gnassingbé avait été désigné par son parti pour être candidat. Ils étaient 6 opposants dont les deux ténors que sont Jean pierre Fabre et Agbéyomé Kodjo, à faire face au président sortant.

A l'issue du scrutin le 22 février, Faure Gnassingbé est réélu avec plus de 70% des suffrages exprimés, selon les résultats officiels. Il est suivi d’Agbéyomé Kodjo, crédité de 19% des voix. La douche froide a été prise par Jean pierre Fabre, qui s’est vu accorder à peine 4%.

Arrivé en deuxième position, le candidat Agbéyomé Kodjo, porté par la Dynamique Monseigneur Kpodzro, n’a jamais reconnu la victoire de Faure Gnassingbé. S’en suivra une contestation sur laquelle revient Ghislain Nyaku, directeur exécutif du collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT).

"Dans le cadre de ces contestations, il y a eu plusieurs arrestations, dont celle du Dr Agbéyomé Kodjo, porté par la dynamique de Monseigneur Kpodzro, qui revendiquait aussi la victoire de cette élection. Il y en a eu encore d’autres notamment, récemment l’arrestation de Brigitte Adjamagbo et d’un autre de la Dynamique Kpodzro, qui ont été libérés par la suite", se souvient M. Nyakou. Il relève que les revendications portées par la Dynamique ne s’arrêtait pas seulement aux questions des élections, mais incluent aussi les revendications sociales et les questions de corruption.

Après la proclamation des résultats définitifs par la cour constitutionnelle le 3 mars, il faudra attendre deux mois pour que le président-élu prête serment le 3 mai, en comité restreint, à cause de la pandémie de Covid-19.

Victoire Dogbé Tomegah, première femme à la primature

Ce n’est que le 28 septembre que le chef du gouvernement sera nommé, en la personne de Victoire Dogbé Tomegah. Une femme à la primature, c’est une première au Togo. Un événement qui ne peut pas passer sous silence, a estimé Sonia Mokpokpo Dosseh, directrice exécutive de l’ONG Cercle d’aide femmes et enfants (CAFE).

"Quand on parle du chef de gouvernement, et que c’est une femme qui est là, ça prouve combien de fois on veut montrer le leadership de la femme. Ce que la femme est capable de pouvoir faire. C’est un évènement pour le Togo et ça prouve combien le Togo a grandi une fois", a-t-elle commenté.

Cette défenseure des droits des femmes a salué la teinte plus féminine du nouveau gouvernement. "Nous exhortons ces femmes de faire encore un peu plus de preuves pour qu’elles montrent que vraiment avec les femmes, nous pouvons aller loin", a-t-elle dit, sous forme d’un appel.

En 2020, des évènements, tels que l’assassinat du Colonel Bitala Madjoulba, Commandant du 1er Bataillon d’intervention rapide (BIR), le procès relatif au détournement de fonds dans le secteur des hydrocarbures, baptisé dans le pays Pétrole-Gate, les bastonnades de population lors du couvre-feu, ont marqué l’actualité au Togo.

Les voeux des Togolais pour 2021

"Pour 2021, le souhait d’abord c’est le renforcement de la cohésion sociale, dans le pays à travers une meilleure organisation des institutions de la république et à travers une meilleure distribution de biens publics", explique cet étudiant en droit.

La directrice exécutive de l’ONG CAFE mise sur l’autonomisation des femmes. "Nous souhaitons que cette année de 2021, soit une année d’autonomisation économique de toutes les femmes. Parce que sans l’autonomisation économique, c’est très difficile de pouvoir jouir de ses droits", indiqué Sonia Dosseh.

"La question de la lutte contre l’impunité, les actes de violation des droits de l’homme et de corruption, qui doit concourir au développement du pays, est nécessaire à prendre en compte sérieusement en 2021", a souhaité Ghislain Nyaku du CACIT.

"A notre cher pays le Togo, je souhaite le progrès sur tous les plans. En priorité sur le plan démocratique, car c’est le seul gage pour un partage équitable des richesses du pays et un développement harmonieux", a laissé entendre Alfred Attipoe, président de Synergie Togo.

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