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Trois militaires camerounais emprisonnés à cause de la mort de deux femmes


Des soldats de la 21e Brigade d'infanterie motorisée patrouillent dans les rues de Buea, région du Sud-Ouest du Cameroun, le 26 avril 2018.
Des soldats de la 21e Brigade d'infanterie motorisée patrouillent dans les rues de Buea, région du Sud-Ouest du Cameroun, le 26 avril 2018.

Trois militaires militaires ont été arrêtés et incarcérés à la gendarmerie de Mbengwi pour leur implication présumée dans la mort de deux femmes, des civiles, le 19 septembre, dans la région du Nord-Ouest, assure le ministère de la Défense dans un communiqué publié mercredi 21 septembre.

“Les trois militaires ont été désarmés, démobilisés, sortis de la zone et mis aux arrêts à la compagnie de gendarmerie de Mbengwi”, précise le communiqué du Ministère de la Défense

Il s’agit d’une mesure conservatoire en attendant que l’enquête ouverte par les autorités administratives et judiciaires ainsi que les forces de défense et de sécurité puisse faire la lumière sur le malheureux incident ayant entrainé la mort de deux femmes dans le village Nylbat-Andek, dans le département de la Momo, dans la région du Nord-Ouest.

Les deux victimes, Abazie Suzanne, 49 ans et Ethoh Basheba Akutah, 47 ans, sont mortes le lundi le 19 septembre.

Selon le ministère, les trois soldats incriminés appartiennent au bataillon des troupes aéroportées de Koutaba, présents à Nylbat-Andek. En violation des consignes, ils s’en étaient pris à quelques habitants sur lesquels l’un des soldats a ouvert le feu.

Les autorités promettent un traitement légal rigoureux de cet incident, une fois que l’enquête aura permis d’en préciser les contours et les responsabilités.

Les régions anglophones du Sud-Ouest et Nord-Ouest du Cameroun, où a eu le drame, sont le théâtre depuis bientôt six ans d'un conflit meurtrier qui oppose l'armée régulière à des séparatistes qui réclament la création d’un Etat indépendant appelé “Ambazonie”.

Les deux camps sont régulièrement accusés par des ONG et l'ONU de commettre crimes et atrocités contre les civils, principales victimes de cette guerre.

Fin mai 2022, 24 civils ont été tués et une soixantaine blessés par des séparatistes armés, dans le village d'Obonyi II, à 560 km au nord-ouest de Yaoundé, près de la frontière avec le Nigeria dans le sud-ouest anglophone, selon le maire de la localité, Ekwalle Martin.

"Les séparatistes voulaient que les habitants leur versent chaque mois de l'argent, ils ont refusé et c'est pour cela qu'ils ont attaqué", a expliqué le maire.

Mort de civils : des soldats camerounais mis en cause
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Début juin, des soldats ont tué neuf civils (quatre femmes, quatre hommes et une fillette de 18 mois), et blessé légèrement une fillette de 12 mois à Missong, un hameau de la région du Nord-Ouest.

Quatre soldats recherchaient un des leurs porté disparu quand ils ont fait face le 1er juin à "un groupe de villageois survoltés". Ils ont tiré "dans une réaction inappropriée, inadaptée à la circonstance et manifestement disproportionnée", a écrit le ministère de la Défense dans un communiqué; évoquant une"méprise". Les quatre militaires incriminés ont été arrêtés.

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