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Référendum du 20 au 22 avril sur une prolongation de la présidence Sissi


Le président égyptien Abdel-Fattah el-Sissi, s'adresse à la chambre après sa prestation de serment pour un second mandat de quatre ans, au Caire, le 2 juin 2018.
Le président égyptien Abdel-Fattah el-Sissi, s'adresse à la chambre après sa prestation de serment pour un second mandat de quatre ans, au Caire, le 2 juin 2018.

Un référendum sera organisé du 20 au 22 avril en Egypte sur une révision constitutionnelle devant permettre à Abdel Fattah al-Sissi de rester président au-delà de la durée de son mandat actuel, a annoncé mercredi l'Autorité nationale des élections.

Cette annonce, faite par le président de cet organisme public Lachine Ibrahim lors d'une conférence de presse, survient au lendemain d'un vote du Parlement en faveur de la révision. Elle doit permettre à M. Sissi de pouvoir se maintenir au pouvoir jusqu'en 2030 alors que son mandat actuel s'achève en 2022.

"Le référendum aura lieu en Egypte les samedi 20, dimanche 21 et lundi 22 avril", a précisé M. Ibrahim. La consultation populaire se tiendra du 19 au 21 avril pour les Egyptiens de l'étranger, a-t-il ajouté.

L'amendement de l'article 140 de la constitution permet de faire passer le deuxième mandat de M. Sissi de quatre à six ans, portant ainsi son terme à 2024. Le chef de l'Etat pourrait ensuite se représenter en 2024 à un troisième mandat de six ans.

La constitution en vigueur limite la présidence à deux mandats consécutifs de quatre ans.

Arrivé au pouvoir à la suite de la destitution du président islamiste Mohamed Morsi en 2013, M. Sissi a été élu l'année suivante avec 96,9% des voix pour un mandat de quatre ans puis réélu en 2018 avec un score de 97,08%.

Ses opposants et les ONG dénoncent la révision constitutionnelle, accusant notamment le président Sissi de graves violations des droits humains.

Les autorités nient systématiquement les accusations et mettent en avant la stabilité du pays ainsi que les réformes économiques entreprises par le gouvernement.

La réforme constitutionnelle doit par ailleurs renforcer le contrôle du système judiciaire par l'exécutif et institutionnaliser le rôle politique de l'armée, pilier du régime.

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