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Présidentielle à Madagascar: des irrégularités "très marginales" selon l'UE


Décompte des voix à l'issue du vote à Antananarivo, Madagascar, le 7 novembre 2018.
Décompte des voix à l'issue du vote à Antananarivo, Madagascar, le 7 novembre 2018.

Les observateurs de l'Union européenne (UE) ont estimé vendredi "très marginales" les irrégularités lors du premier tour de la présidentielle à Madagascar, alors que la veille l'un des favoris, l'ancien président Hery Rajaonarimampianina, les avait jugées "nombreuses".

"Les irrégularités sont très marginales. Il n'y a pas eu d'impact de ce que nous avons constaté sur le résultat des élections", a déclaré le chef de la mission des observateurs de l'UE, Cristian Preda.

Parmi les irrégularités, il a signalé "deux cas" de bourrage d'urnes, sur un total de quelque 25.000 bureaux de vote.

"Ce que nous avons constaté comme difficultés et anomalies, ce sont des questions plutôt d'ordre logistique, d'organisation qui n'ont pas eu d'impact sur la crédibilité des élections", a-t-il insisté lors d'une conférence de presse.

Jeudi, l'un des favoris à la présidentielle, l'ancien président Hery Rajaonarimampianina (2014 - septembre 2018), avait dénoncé de "nombreuses irrégularités de vote et anormalités techniques". "Nous ne laisserons pas la population se voir dérober son vote", avait-il prévenu.

"Toute irrégularité signalée doit être traitée par la justice", a réagi M. Preda.

"C'est important de ne pas tricher. Moi, les gens qui essaient de tricher quand il s'agit de dénoncer des irrégularités, je ne les aime pas", a-t-il ajouté.

Cette présidentielle est "un peu l'élection de la dernière chance" pour le développement de Madagascar et la consolidation de la démocratie, a estimé pour sa part Lidia Geringer, cheffe de délégation du Parlement européen.

Madagascar est l'un des pays les plus pauvres au monde. Les trois-quarts des 25 millions d'habitants vivent avec moins de 1,9 dollar par jour.

L'île, située dans l'océan Indien, connaît régulièrement des crises politiques depuis son indépendance en 1960.

Selon les résultats très provisoires publiés vendredi par la commission électorale nationale indépendante (Ceni), et qui portent sur 1.350 des quelque 25.000 bureaux de vote, Andry Rajoelina arrive en tête (42,86%), devant Marc Ravalomanana (40,18%) et Hery Rajaonarimampianina (4,38%). Les trois hommes ont déjà occupé la magistrature suprême depuis le début des années 2000.

Avec AFP

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