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L'ex-président malgache Rajaonarimampianina dénonce de "nombreuses irrégularités"


L'ex-président Hery Rajaonarimampianina et sa femme Voahangy à Antananar le 4 novembre 2018.
L'ex-président Hery Rajaonarimampianina et sa femme Voahangy à Antananar le 4 novembre 2018.

L'ancien chef de l'Etat malgache Hery Rajaonarimampianina, candidat à la présidentielle, a dénoncé jeudi de "nombreuses irrégularités" lors de l'élection de la veille et prévenu qu'il ne "laisserait pas la population se faire dérober son vote".

"De nombreuses irrégularités de vote et anomalies techniques ont été détectées", a déclaré Hery Rajaonarimampianina dans un communiqué, citant notamment un "fichier électoral non valide", "la présence de bulletins déjà pré-cochés", "des retards dans la mise en place des équipements et des installations de vote" ou encore des "intimidations".

"Tout porte à croire que le vote de la population malgache a été victime de ces détournements", a-t-il ajouté au lendemain du scrutin qui s'est déroulé dans le calme.

"Nous comptons sur les institutions compétentes pour ne laisser passé aucune tentative de manipulation. Nous ne laisserons pas la population se voir dérober son vote", a encore prévenu M. Rajaonarimampianina, qui fut au pouvoir de 2014 à septembre 2018.

Selon des résultats provisoires officiels très partiels de l'élection, portant sur 291 des 24.852 bureaux de vote, Hery Rajaonarimampianina a obtenu 3,29% des voix.

Il arrive en troisième position, très loin derrière deux autres ex-présidents, Andry Rajoelina (45,07%) et Marc Ravalomanana (40,30%), selon les chiffres publiés jeudi après-midi par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).

Les trois hommes étaient donnés favoris du scrutin destiné à consolider la démocratie dans un pays coutumier des crises politiques et post-électorales.

Pendant la campagne, Hery Rajaonarimampianina avait insisté sur le fait qu'il avait respecté la constitution en remettant, en septembre, sa démission afin de se représenter au poste de chef de l'Etat.

Il était arrivé au pouvoir en 2014, après avoir remporté la présidentielle, dont avaient été exclus, sous pression de la communauté internationale, Andry Rajoelina (2009-2014) et Marc Ravalomanana (2002-2009) pour éviter des dérapages après la crise de 2009.

Cette année-là, Marc Ravalomanana avait démissionné, lâché par l'armée qui avait donné les pleins pouvoirs à Andry Rajoelina.

Madagascar, grande île de l'océan Indien, connaît régulièrement des crises politiques depuis son indépendance en 1960.

En 2002, Marc Ravalomanana avait été déclaré vainqueur de la présidentielle au terme de près de sept mois d'une crise politico-militaire.

Avec AFP

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