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Plainte contre le chef de la police de Kinshasa dans l'assassinat d'un activiste


Rossy Mukendi, une photo relayée sur les réseaux sociaux pour lui rendre hommage.
Rossy Mukendi, une photo relayée sur les réseaux sociaux pour lui rendre hommage.

L'avocat de la famille de Rossy Mukendi, militant pro-démocratie tué en février pendant une manifestation anti-Kabila, a déclaré avoir porté plainte contre le chef de la police de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.

"Au nom de la famille Rossy Mukendi Tshimanga, j'ai porté plainte à l'auditorat général (parquet militaire) contre le général Sylvano Kasongo et consorts pour avoir agi comme bande organisée dans l'assassinat" du jeune activiste, a déclaré à l'AFP Me Richard Bondo.

L'avocat accuse le général Kasongo "d'avoir subtilisé l'arme du crime" et le soupçonne d'avoir "substitué l'auteur de l'assassinat par un innocent". Outre le général, Me Bondo cite également d'autres responsables administratifs et policiers qui, selon lui, devraient comparaître dans le procès.

"Nous ne sommes pas au courant de cette plainte, s'il y a plainte, ils vont nous l'adresser, ça ne sera pas en l'air", a déclaré à l'AFP le colonel Pierrot-Rombaut Mwanamputu, porte-parole de la police, qui est également cité.

Initiateur du mouvement "Collectif 2016", Rossy Mukendi (35 ans) a été tué par balle le 25 février dans la répression de la marche organisée par des catholiques qui s'opposaient au maintien au pouvoir du président Joseph Kabila au-delà du terme de son mandat.

Après l'assassinat de Rossy Mukendi, la police avait affirmé avoir fait usage de balles en caoutchouc pour réprimer les manifestants.

Un policier avait alors été désigné comme auteur de l'assassinat. Son procès a démarré le 25 mai, une semaine après l'enterrement, avant d'être interrompu. La date de la reprise n'est pas connue, selon Me Bondo.

Pour cet avocat, le policier aujourd'hui en détention "Kumbo Tokis n'est pas le vrai auteur de l'assassinat de Rossy Mukendi, mais plutôt le brigadier Bivuala".

Au moment des fait, ce brigadier était le garde du corps d'une major, Carine Lokeso, considérée par les parties civiles comme "donneur d'ordre" du meurtre. L'avocat exige également que la major soit dans le box des accusés.

Avec AFp

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