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Paris "préoccupé" par les violences en Centrafrique


Les éléments de la MISCA, la force de l’Union Africaine en Centrafrique lors d'une cérémonie le 13 septembre 2014 au camp Mpoko de Bangui. (VOA/ Bagassi Koura)
Les éléments de la MISCA, la force de l’Union Africaine en Centrafrique lors d'une cérémonie le 13 septembre 2014 au camp Mpoko de Bangui. (VOA/ Bagassi Koura)

La France s'est dite mardi "préoccupée" par les violences entre groupes armés dans la région d'Ippy et de Bambari, dans le centre de la Centrafrique, pays où la situation sécuritaire reste très précaire.

Paris "condamne fermement ces violences et appelle l'ensemble des groupes armés à cesser les hostilités et à rejoindre le processus de désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement (DDRR) conduit par les autorités centrafricaines", a indiqué le Quai d'Orsay dans un communiqué.

"La France réitère son plein soutien au président Faustin Archange Touadéra et aux autorités centrafricaines en vue du rétablissement de la sécurité et de l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire", ajoute le ministère, exprimant également son appui à la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca).

Samedi, un hélicoptère de cette force a dû intervenir pour stopper des hommes d'armés d'une faction de l'ex-rébellion séléka qui avançaient vers la ville de Bambari. Le "général" Joseph Zoundéko, considéré comme un des chefs influents de cette faction, le Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC), a été tué lors d'une attaque aérienne menée samedi par la Minusca, a indiqué lundi sous couvert d'anonymat un proche de Joseph Zoundéko travaillant pour une ONG implantée à Bambari.

La région est en proie depuis plus d'une semaine à des troubles. Au moins 20 combattants ont été tués dans des affrontements entre deux factions rivales de l'ex-rébellion séléka - le FPRC et l'Unité du peuple centrafricain (UPC) - selon des témoins ayant fui les combats.

La Centrafrique, un des pays les plus pauvres au monde, peine à se relever du conflit provoqué en 2013 par le renversement de l'ex-président François Bozizé par la rébellion Séléka, à dominante musulmane.

La contre-offensive des anti-balaka, majoritairement chrétiens, a provoqué des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

L'intervention de la France en décembre 2013 et des Nations unies a ensuite permis la fin des massacres de masse, l'élection d'un nouveau président et le retour d'un calme relatif dans la capitale Bangui. Mais des groupes armés maintiennent une insécurité permanente dans plusieurs régions du pays.

Avec AFP

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