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Un chef milicien tué dans une frappe de l'ONU en Centrafrique


Quartier de PK5 à ‪#‎Bangui‬, forte présence des soldats français et de la Minusca après des échanges de tirs avec un groupe d'hommes armés qui tentent de perturber le référendum. (VOA Afrique/Tatiana Mossot)
Quartier de PK5 à ‪#‎Bangui‬, forte présence des soldats français et de la Minusca après des échanges de tirs avec un groupe d'hommes armés qui tentent de perturber le référendum. (VOA Afrique/Tatiana Mossot)

Le "général" Joseph Zoundéko, considéré comme un des chefs influents du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC), faction de l'ex-rébellion séléka, a été tué samedi lors d'une opération de la force de l'ONU (Minusca).

"Nous avons été informés depuis Bambari que le général Zoundéko a été effectivement tué lors de l'attaque aérienne de la Minusca non loin de la région d'Ippy", a indiqué à l'AFP sous couvert d'anonymat ce proche qui travaille pour une ONG implantée à Bambari (centre).

"Des informations provenant de nos personnels à Bambari (...) attestent que celui-ci est mort dans l'attaque de samedi qui a fait plusieurs victimes", a ajouté ce responsable, sans pouvoir fournir de bilan.

Un hélicoptère de la Minusca est "intervenu" samedi pour stopper des hommes armés d'une faction du FPRC qui avançaient vers la ville de Bambari (centre), selon la Minusca.

"Le FPRC a franchi la ligne rouge dans la région d'Ippy", près de Bambari, entraînant l'intervention d'un hélicoptère de la force de l'ONU face à "la menace accrue de confrontation violente dans la ville de Bambari", avait indiqué ce week-end la force de l'ONU.

"La Minusca n'a pas eu d'autre choix que d'arrêter l'avancée de la menace d'éléments de la coalition FPRC, afin d'éviter une confrontation dans Bambari qui aurait eu des conséquences dramatiques pour les populations civiles déjà traumatisées", selon la force de l'ONU qui n'a pas donné de bilan de l'opération.

Vladimir Monteiro joint par Claire Morin-Gibourg
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Pour le porte-parole de la Minusca en Centrafrique, Vladimir Monteiro, les principales victimes, ce sont les populations civiles. "Depuis le débat des combats cela a forcé plus de 20 000 personnes à fuir"

La Centrafrique, un des pays les plus pauvres au monde, peine à se relever du conflit provoqué en 2013 par le renversement de l'ex-président François Bozizé par la rébellion Séléka, à dominante musulmane. La contre-offensive des anti-balaka, majoritairement chrétiens, a provoqué des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

L'intervention de la France et des Nations unies a ensuite permis la fin des massacres de masse, l'élection d'un nouveau président et le retour d'un calme relatif dans la capitale Bangui. Mais des groupes armés maintiennent une insécurité permanente dans plusieurs régions du pays.

Des affrontements opposent depuis une dizaine de jours des membres de l'Unité du peuple centrafricain (UPC) de Ali Ndarass à d'autres du FPRC de Noureddine Adam.

L'UPC et le FRPC sont deux des factions issues de l'éclatement de la coalition séléka. Selon les circonstances et leurs intérêts locaux (contrôle de mines, racket routier, vol de bétail,...), ces factions peuvent s'allier, se combattre, voire nouer des alliances provisoires avec des groupes anti-balaka.

Avec AFP

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