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Paris plaide l'impunité zéro envers les auteurs "d'actes terroristes"


La ministre française de la Défense, Florence Parly (à gauche), rencontre le président malien, Ibrahim Boubacar Keita, au palais présidentiel de Bamako, le 1er août 2017.
La ministre française de la Défense, Florence Parly (à gauche), rencontre le président malien, Ibrahim Boubacar Keita, au palais présidentiel de Bamako, le 1er août 2017.

La France a plaidé mercredi pour une impunité zéro envers les "auteurs d'actes terroristes" au Mali, au moment où la principale alliance jihadiste du Sahel liée à Al-Qaïda se dit prête à négocier avec Bamako à condition que Paris retire ses forces du pays.

"Nous combattons les groupes armés terroristes au Sahel à la demande des États de la région, notamment du Mali, et nous continuerons à le faire dans le cadre de la coalition pour le Sahel lancée à Pau" en janvier, a déclaré un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

"Nous partageons avec les autorités maliennes le souci qu'il n'y ait pas d'impunité pour les auteurs d'actes terroristes, dans le respect de la loi malienne", a-t-il ajouté.

Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste du Sahel affiliée à Al-Qaïda, s'est dit prêt à accepter de négocier avec Bamako à condition que la France et l'ONU retirent leurs forces du Mali.

Cette annonce fait suite à la récente décision du président malien Ibrahim Boubacar Keïta de rompre avec la ligne directrice suivie jusqu'alors officiellement dans le conflit en cours depuis 2012 et de tenter de dialoguer avec certains jihadistes maliens.

La force antijihadiste française Barkhane compte 5.100 soldats présents dans plusieurs pays du Sahel dont le Mali. La mission des Nations unies au Mali (Minusma) s'appuyait pour sa part sur environ 12.000 soldats fin 2019.

"L'action collective au Sahel met aussi l'accent sur les questions de stabilisation, de développement et de réconciliation, et la prise en compte des besoins des communautés, afin de tarir les sources de recrutement des groupes armés terroristes", a relevé le Quai d'Orsay.

Paris avait accueilli avec circonspection l'offre de dialogue de Bamako avec certains jihadistes. "Iyad Ag Ghaly (chef du GSIM) reste un membre éminent de la hiérarchie d'Al-Qaïda, donc à partir du moment où Al-Qaïda reste notre ennemi, Iyad reste notre ennemi", avait ainsi souligné un conseiller de la présidence française.

Le Mali est le théâtre depuis 2012 d'une crise multiforme qui a fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

Si un accord de paix a été signé en 2015 avec les rebelles séparatistes du nord, le pays reste en proie aux agissements des groupes jihadistes, aux tensions intercommunautaires, fomentées ou attisées par ces mêmes jihadistes, et aux trafics de toutes sortes ébranlant l'autorité de l'Etat, qui ne s'exerce que sur des parties du territoire.

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