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L'ONU prête à aider jusqu'à 40 000 réfugiés au Nigeria


Des officiers de police camerounais à 60 kilomètres de Douala, le 1er octobre 2017.
Des officiers de police camerounais à 60 kilomètres de Douala, le 1er octobre 2017.

Les récentes violences en zones anglophones au Cameroun ont déjà fait fuir au moins 5000 personnes vers le Nigeria voisin, a indiqué mardi l'ONU qui a lancé un "plan d'urgence" pour pouvoir assister jusqu'à 40 000 réfugiés.

"Nous nous préparons à aider jusqu'à 40 000 (personnes) s'ils arrivent", a déclaré à l'AFP un porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), Babar Baloch. Le porte-parole s'appuyait sur une estimation faite par le personnel du HCR sur place.

Ce plan d'urgence a été élaboré par le HCR et les agences humanitaires de l'ONU. "Nous pensons qu'ils (les réfugiés camerounais) pourraient être plus nombreux" à venir au Nigeria, a ajouté le porte-parole.

"Des milliers de personnes ont fui vers le Nigeria suite aux récentes violences dans les zones anglophones du Cameroun début octobre", indique le HCR dans un communiqué.

Jusqu'à présent, l'agence de l'ONU, avec l'aide des autorités nigérianes et de partenaires locaux, a recensé quelque 2.000 personnes ayant fui le Cameroun vers le Nigeria. Environ 3.000 autres attendent d'être enregistrées, mais le HCR pense que d'autres encore pourraient "être prises au piège dans les forêts du côté camerounais alors qu'elles tentent de traverser la frontière".

Depuis novembre 2016, la minorité anglophone, qui représente environ 20% des 22 millions de Camerounais et 2 régions sur 10 (dans le sud-ouest le nord-ouest du pays), proteste contre ce qu'elle appelle sa "marginalisation".

Le 1er octobre, les indépendantistes anglophones du Cameroun ont tenté de manifester pour proclamer symboliquement l'"indépendance" de ces deux régions.

Au moins quatorze personnes ont été tuées dans les violences en marge de cette proclamation symbolique, selon un bilan établi par l'AFP, ainsi que cinq prisonniers qui tentaient de s'évader. Des ONG locales évoquent des bilans bien plus lourds.

Avec AFP

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