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Nouveau débat démocrate, une poignée de favoris à l'épreuve


Le cinquième débat télévisé des démocrates est prévu ce mercredi soir à Atlanta, en Géorgie, et seuls dix candidats ont été sélectionnés.
Le cinquième débat télévisé des démocrates est prévu ce mercredi soir à Atlanta, en Géorgie, et seuls dix candidats ont été sélectionnés.

A moins de trois mois du premier vote de la primaire démocrate, la pression s'accroît sur les prétendants à la Maison Blanche qui s'affronteront mercredi lors d'un débat télévisé, avec le trio de tête, Joe Biden, Elizabeth Warren et Bernie Sanders, menacé par le jeune maire Pete Buttigieg.

Les plus petits candidats, dont certains joueront ce soir-là leur survie dans la course, pourraient faire de ces grands concurrents la cible d'attaques féroces.

Tous portés par la volonté brûlante de battre le président républicain Donald Trump en novembre 2020, un nombre inédit de candidats s'est lancé dans la course pour défendre les couleurs du parti démocrate à la présidentielle américaine.

Dix-huit sont toujours en lice, avec l'arrivée toute récente de l'ex-gouverneur Deval Patrick, tandis qu'un autre grand nom pourrait encore se lancer très tardivement, bouleversant potentiellement la course: le milliardaire Michael Bloomberg.

Ces deux derniers ne seront pas sur le plateau du cinquième débat démocrate, organisé mercredi soir à Atlanta, en Géorgie, où seuls dix candidats ont été sélectionnés.

Le trio de tête s'est consolidé ces derniers mois avec derrière le favori, l'ancien vice-président de Barack Obama, Joe Biden, un modéré, deux candidats nettement marqués à gauche: les sénateurs Elizabeth Warren et Bernie Sanders.

Mais le benjamin de la course, Pete Buttigieg, 37 ans, connaît depuis fin octobre une ascension fulgurante dans les sondages de l'Iowa, un Etat clé puisqu'il votera le premier le 3 février, et dans le New Hampshire, qui suivra juste après (11 février).

- La "révélation" Buttigieg -

Cet ex-militaire occupe, comme Joe Biden, la voie modérée dans la primaire. Maire d'une ville de 100.000 habitants dans le Midwest, il était encore inconnu du grand public il y a un an.

"C'est lui la révélation de cette primaire", a jugé Jim Messina, ancien directeur de campagne Barack Obama en 2012, sur CNN cette semaine.

Mais, a mis en garde le conseiller politique, "tout reste encore incertain".

Car "le facteur le plus important pour les démocrates c'est: +qui peut battre Donald Trump?+ et (...) ils s'inquiètent de savoir si (M. Buttigeg) pourrait gagner l'élection" contre le président républicain sortant.

L'homme d'affaires pourrait d'ailleurs encore figurer haut parmi les sujets abordés lors du débat, avec la réforme de la santé qui divise progressistes et modérés, l'immigration ou les armes à feu.

A l'échelle nationale, M. Buttigieg arrive quatrième dans les sondages mais très loin derrière --avec 8%-- les trois premiers, tous septuagénaires: Joe Biden (27%) qui fêtera ses 77 ans justement mercredi, Elizabeth Warren, 70 ans (20%) et Bernie Sanders, 78 ans (19%), selon la moyenne établie par le site RealClearPolitics.

Compte tenu de sa récente poussée dans les sondages, le jeune maire pourrait être particulièrement visé par ses rivaux. D'autant qu'il arrive dans cet Etat de Géorgie, à forte population noire, plombé par son soutien très faible chez cet électorat clé.

D'autres pourraient lui reprocher ses positions centristes dans un parti qui a mis cap à gauche depuis la dernière campagne de 2016.

Un angle d'attaque qui pourrait aussi viser Joe Biden, sur qui pèsent en plus les doutes concernant son âge et sa viabilité dans la course alors qu'il a été happé dans le scandale ukrainien qui vaut à Donald Trump une menace de destitution.

Son nom revient en effet sans cesse dans cette procédure explosive, les démocrates accusant le président républicain d'avoir abusé de ses pouvoirs présidentiels en demandant aux Ukrainiens une enquête sur les Biden.

A l'inverse, les progressistes Elizabeth Warren et Bernie Sanders risquent d'être assaillis par les modérés pour leurs positions jugées irréalistes... et toxiques dans les urnes.

Discret jusqu'ici, l'ex-président démocrate Barack Obama a d'ailleurs clairement mis en garde, sans les nommer, contre ces candidats qui prônent une refonte du système, en soulignant récemment devant des donateurs que les Etats-Unis n'étaient pas un pays "révolutionnaire".

Les six autres candidats sélectionnés sont, selon leur ordre dans les sondages: la sénatrice Kamala Harris (5%), l'homme d'affaires novice en politique Andrew Yang (3%), la sénatrice Amy Klobuchar (2%), le sénateur Cory Booker (2%), l'élue de la Chambre des représentants Tulsi Gabbard (1%) et le milliardaire Tom Steyer (1%).

Avec AFP

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