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Nouveau couac entre le FMI et Brazzaville


Des discussions sur le financement du développement en Afrique se déroulent à Brazzaville, le 10 septembre 2019. (VOA/Arsène Séverin)
Des discussions sur le financement du développement en Afrique se déroulent à Brazzaville, le 10 septembre 2019. (VOA/Arsène Séverin)

Le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué vendredi qu'il reportait le versement de 44,7 millions de dollars à la République du Congo correspondant à la deuxième tranche d'un prêt négocié dans la douleur avec Brazzaville.

Le FMI demande à Brazzaville d'aller encore plus loin dans la lutte anti-corruption et le règlement de ses dettes.

Le déblocage de 44,7 millions de dollars (l'équivalent au cours du jour de 32,4 millions de "droit de tirage spécial", l'unité du FMI) est renvoyé au "premier trimestre 2020", a indiqué par mail à l'AFP le représentant résident du FMI à Brazzaville, Alun Thomas.

Confirmant une information de Radio France internationale (RFI), M. Thomas a confirmé que le FMI demandait à Brazzaville d'accélérer dans la lutte anti-corruption, comme prévu par les "conditions publiées pour le début du programme".

Le 11 juillet, après plus de deux ans de négociations difficiles, le FMI a indiqué qu'il accordait un prêt sur trois ans de 448,6 millions à Brazzaville, moyennant des réformes ("transparence dans la gestion des ressources publiques, spécialement dans le secteur pétrolier").

Le prêt du FMI doit relancer l'économie du pays pétrolier d'Afrique centrale plombée par la chute des prix du pétrole depuis 2014 de 100 à 50 dollars.

Le FMI veut "donner plus de temps aux autorités pour progresser dans leurs négociations sur la dette extérieure avec le secteur privé. Cet élément est essentiel pour restaurer la soutenabilité de la dette", a poursuivi le représentant du FMI.

"De plus, les autorités doivent payer les arriérés externes avec les pays bilatéraux", a-t-il ajouté.

Brazzaville avait caché une partie de sa dette au FMI, ce qui avait retardé les négociations.

Entre un tiers et 50% de la dette extérieure congolaise est détenue par la Chine, ce qui avait compliqué les tractations.

Une restructuration de la dette chinoise a été nécessaire avant que le FMI n'accepte de signer son accord de prêt.

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