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Reprise du procès du leader séparatiste du Biafra, en l'absence des journalistes


Les forces de sécurité ont bloqué toutes les voies menant à la cour fédérale, Abuja le 21 octobre 2021.
Les forces de sécurité ont bloqué toutes les voies menant à la cour fédérale, Abuja le 21 octobre 2021.

Au Nigeria, le leader séparatiste Nnamdi Kanu a comparu jeudi devant le tribunal à la reprise de son procès à Abuja. Le chef du mouvement des peuples indigènes du Biafra, IPOB, est accusé entre autres de terrorisme, trahison et de gestion d'une entreprise illégale.

Des sympathisants du chef séparatiste de l’IPOB étaient rassemblés devant la Haute Cour fédérale à Abuja pour soutenir leur chef de file.

Toutes les routes menant à la Haute-Cour ont été bloquées tôt jeudi matin avant le début du procès. Des agents de sécurité ont aussi empêché de nombreux avocats d'entrer au tribunal.

"Je suis là pour informer la presse que je ne vais pas entrer seul au tribunal aujourd’hui. J’irai à l’intérieur avec ce groupe d’avocats venus montrer leur solidarité. Donc je suis resté dehors pour protester. Ils veulent me forcer à aller seul mais ces gens-là sont aussi des avocats comme moi. Ils sont venus apporter leur soutien à la loi", explique Ifeanyi Ejiofor, un avocat de Nnamdi Kanu.​

Nnamdi Kanu, chef de l'IPOB, a plaidé non coupable des sept chefs d'accusation retenus contre lui. Il a déclaré qu'il était innocent et que toutes les allégations portées contre lui ne sont pas fondées.

A la sortie de l’audience, un de ses avocats fait le point: "l’affaire a été reportée au 10 novembre pour entendre notre contestation sur la compétence de cette juridiction à juger cette affaire. Notre client était à la cour aujourd’hui et nous espérons que justice sera faite à la fin".

Au cours de l'audience, le tribunal a rejeté la demande de Nnamdi Kanu, par le biais de ses avocats, d'être transféré des locaux des services de renseignements où il est présentement détenu au centre correctionnel de Kuje.

Le gouvernement fédéral a récemment modifié les charges retenues contre lui en les portant à sept contre cinq chefs d'accusation pour lesquels il était jugé auparavant.​

"La salle d’audience de la cour sera incomplète sans le peuple pour observer ce qui se passe. Et si c’est un procès à huis clos, le public doit être informé. Mais on ne peut pas avoir un procès dans une salle d’audiences publiques de la cour. Donc je veux m’asseoir devant le juge et le public pour voir ce qui va se passer", lance Omoyele Sowore, activiste et ancien candidat à la présidentielle de 2019.

L'IPOB avait menacé de lancer à nouveau des opérations "ville morte" dans les régions du sud-est si Nnamdi Kanu n'est pas présenté devant la cour.

Le groupe séparatiste a aussi exigé une couverture médiatique des procédures judiciaires. Un appel qui n’a eu aucun effet car les forces de sécurité ont simplement refusé l’accès des journalistes au tribunal.

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