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RDC

22 militants prodémocratie transférés au parquet


Des militants du mouvement de la société civile, Lutte pour le changement (Lucha),à la procession funéraire de l'activiste congolais pro-démocratie, Luc Nkulula, à Goma, le 14 juin 2018.
Des militants du mouvement de la société civile, Lutte pour le changement (Lucha),à la procession funéraire de l'activiste congolais pro-démocratie, Luc Nkulula, à Goma, le 14 juin 2018.

Vingt-deux militants prodémocratie arrêtés la veille à Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo, ont été transférés jeudi au parquet, a-t-on appris auprès du procureur.

"Les militants de la Lucha (Lutte pour le changement) sont ici, leur dossier est en instruction", a déclaré à l'AFP Dauphin Mawazo, procureur de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu.

"Ils sont arrivés au nombre de 22, mais un d'entre eux accusait des malaises au niveau des dents, je l'ai laissé aller se faire soigner" mais il reviendra.

Au terme de l'instruction, vendredi, "nous déciderons soit de les envoyer en prison, soit de les libérer, conformément à la loi", a-t-il promis.

Les 22 militants ont été arrêtés mercredi lors d'une "marche pacifique" organisée par Lucha pour "dénoncer la léthargie des autorités" face à l'insécurité qui a fait au moins 20 morts à Goma depuis le début de l'année, selon le mouvement.

Le maire de Goma avait accusé les manifestant d'avoir "troublé l'ordre public".

Le même jour, une trentaine d'autres militants ont été interpellés à Kinshasa, avant d'être libérés.

La Lucha réclame la libération immédiate de ses militants.

Ce mouvement né à Goma regroupe des jeunes indignés et se définit comme apolitique et non violent.

Depuis mars 2015, le mouvement a été à la pointe de la contestation contre le pouvoir de l'ancien président Joseph Kabila (2001-2018). Leurs manifestations étaient systématiquement interdites ou réprimées et plusieurs de ses militants ont été arrêtés, jugés et/ou condamnés.

Le successeur de M. Kabila, Félix Tshisekedi investi en janvier 2019 a promis de faire de l'instauration de l’État de droit et du respect des libertés fondamentales l'une de ses priorités.

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