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Marc Ravalomanana exhorte ses partisans à défendre leur vote


Le candidat Marc Ravalomanana vote au 2ème tour de la présidentielle à Antananarivo le 19 décembre 2018.
Le candidat Marc Ravalomanana vote au 2ème tour de la présidentielle à Antananarivo le 19 décembre 2018.

L’ancien président, candidat à l’élection présidentielle malgache, Marc Ravalomanana a exhorté dimanche ses partisans à défendre leur vote après le second tour dont les résultats sont attendus autour de Noël.

"J'appelle tous les Malgaches qui sentaient avoir subi une injustice et une violation de leur droit et de leur vote, à se lever et oser défendre leur choix " a dit Marc Ravalomanana dans un discours. “Notre patrie est sacrée, Dieu est avec nous, n'aie pas peur, crois seulement".

Son concurrent, l'ancien chef de l'Etat Andry Rajoelina semblait dimanche promis à une nette victoire à la présidentielle.

Le dernier comptage publié dimanche soir par la Commission électorale (Ceni) après dépouillement de plus de 4 millions de bulletins, pour une participation estimée à un peu moins de 5 millions de votants, crédite M. Rajoelina de 55,08%.

M. Ravalomanana recueille 44,92% des suffrages, selon ces chiffres portant sur plus de trois quarts des bureaux de vote.

Les résultats provisoires complets, avant d'éventuels recours devant la Haute cour constitutionnelle, devraient être rendus publics par la Ceni autour du 25 décembre.

“Je prends la terre et le ciel à témoins: les résultats annoncés par la Ceni ne sont pas fiables”, a insisté dimanche Marc Ravalomanana qui sent s'éloigner la victoire qu'il a annoncée à ses partisans.

Andry Rajoelina garde le silence, après avoir fait preuve de sa conviction de victoire. "Je suis persuadé de remporter une victoire, mais on va attendre les résultats officiels".

- "Scrutin transparent" -

Le chef de la mission des observateurs de l'Union européenne a assuré vendredi n'avoir pas constaté d'irrégularités significatives. "Les Malgaches ont voté dans une atmosphère pacifique lors d'un scrutin transparent et bien organisé", s'est réjoui Cristian Preda.

"Avant même le premier tour, les candidats ont parlé de fraude massive, nous ne les avons pas constatées sur le terrain (...). Il faut leur dire, si vous les voyez, que la campagne est finie", a-t-il dit. "J'espère que le calme viendra une fois que les résultats seront très clairs".

Dans la même veine, l'Union africaine a félicité les "deux candidats, toute la classe politique et le peuple malgaches qui, malgré les divergences (...) ont su faire preuve de retenue".

Au premier tour, M. Rajoelina avait déjà viré en tête avec 39,23% des voix, contre 35,35% à son adversaire. Andry Rajoelina, 44 ans, ex-publicitaire et disc-jockey, entretient une rivalité féroce avec Marc Ravalomanana, 69 ans, qui a fait fortune à la tête d'un groupe laitier, depuis la crise de 2009.

Elu président en 2002, M. Ravalomanana avait alors été contraint de démissionner face à une vague de manifestations violentes fomentées par M. Rajoelina.

Ce dernier avait ensuite été installé par l'armée à la tête d'une présidence de transition qu'il a quittée en 2014.

Les deux hommes avaient été interdits de candidature à la présidentielle de 2013 dans le cadre d'un accord de sortie de crise validé par la communauté internationale.

Depuis plusieurs semaines, le tour très personnel pris par le duel Rajoelina-Ravalomanana et les énormes moyens financiers qu'ils ont engagés nourrissent les craintes de troubles au moment de la proclamation des résultats.

Leur campagne aux allures de règlement de comptes a largement occulté les problèmes de fond du pays, un des plus pauvres du continent africain. Selon la Banque mondiale, 75% de ses 25 millions d'habitants vivent avec moins de 2 dollars par jour.

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