Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Libération de l'opposant Makaya après près de trois ans au Congo


L'opposant congolais Paulin Makaya, emprisonné à Brazzaville depuis fin 2015, sur une photo postée le 20 août 2014. (Facebook/Paulin Makaya)
L'opposant congolais Paulin Makaya, emprisonné à Brazzaville depuis fin 2015, sur une photo postée le 20 août 2014. (Facebook/Paulin Makaya)

L'opposant congolais Paulin Makaya, emprisonné à Brazzaville depuis fin 2015, a été condamné à un an de prison mais a été libéré pour avoir déjà purgé sa peine.

La troisième chambre correctionnelle de la cour d'appel a reconnu M. Makaya "coupable des faits de délit de complicité d'évasion mis à sa charge", a déclaré son président, Dan Dé Ibara Ibombo, au cours d'une audience publique.

Le tribunal "le condamne à la peine d'un an d'emprisonnement ferme. Cette peine ayant déjà été purgée, ordonne la levée du mandat de dépôt et sa mise en liberté".

"J'ai une agréable impression parce mon client recouvre sa liberté bien que cette décision de le condamner soit illégale", a déclaré à l'AFP son avocat, Me Eric Yvon Ibouanga.

Président de l'Union pour le Congo (UPC, petite formation d'opposition), M. Makaya a été accusé par les autorités de Brazzaville d'avoir organisé en octobre 2015 une manifestation non autorisée contre le référendum constitutionnel ayant permis au chef de l'État, Denis Sassou Nguesso, de se présenter à nouveau à la présidentielle de mars 2016, qu'il a remportée.

M. Sassou Nguesso cumule plus de 34 ans au pouvoir au Congo, petit pays pétrolier d'Afrique centrale (environ 4 millions d'habitants).

M. Makaya avait déjà été condamné à deux ans de prison en première instance et la peine a été confirmé en appel en mars 2017. Il a fini de purger sa peine en novembre de la même année mais n'avait pas été relaxé.

En janvier 2017, il avait été inculpé pour une nouvelle infraction "de complicité d'évasion" liée à une fusillade en décembre 2016, à la maison d'arrêt de Brazzaville.

Au moins quatre personnes, dont un gendarme, avaient été tuées lors de cette évasion.

Amnesty international avait appelé jeudi les autorités congolaises à libérer M. Makaya détenu "arbitrairement" depuis neuf mois selon l'ONG.

Proche de feu Bernard Kolélas, éphémère Premier ministre pendant la guerre civile de 1997 qui ramena M. Sassou Nguesso au pouvoir, M. Makaya était rentré au Congo fin 2014 après 17 ans d'exil.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG