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Les universitaires ivoiriens s’investissent dans l’amélioration de l’orpaillage


Vue générale de la mine d'or d'Ity le 9 mai 2019 à Danane, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire. - (Photo ISSOUF SANOGO / AFP)
Vue générale de la mine d'or d'Ity le 9 mai 2019 à Danane, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire. - (Photo ISSOUF SANOGO / AFP)

Face aux conséquences de l’orpaillage illicite sur la population et sur l’environnement, les universitaires ivoiriens ont décidé de s’intéresser à ce domaine. Ils ont établi un partenariat avec les orpailleurs pour une prise de conscience et une amélioration de ce secteur.

Les intéressés ont initié une visite sur le site de la Société coopérative Espoir Mining à Djekanou, dans le département de Toumodi, dans le centre de la Côte d’Ivoire. Universitaires et orpailleurs se donnent la main pour tenter de surmonter les difficultés dans ce secteur.

Dans un premier temps, il s'agit de mettre à la disposition des orpailleurs du matériel d'orpaillage moderne à moindre coût.

"Notre capacité à fabriquer des appareils qui sont adaptés aux petites mines, ces appareils qu’ils acquièrent de façon chère à l’étranger avec des problèmes de douanes tout ça à l’arrivée, nous on peut les fabriquer ici en grand nombre à moindre coût et c’est à leur avantage", affirme le professeur Kouakou Alphonse Yao, directeur de l'Ecole Supérieure des Mines et de Géologie à Yamoussoukro.

Cette collaboration, je pense qu’elle doit d’abord avoir une simplicité et une confiance. Mais la confiance ne va venir que dans la bonne compréhension donc il appartient à chaque catégorie de se faire comprendre. Souvent moi-même je venais utiliser leurs matériels pour fabriquer des outils que je voulais fabriquer", déclare Sako Lacina, opérateur économique dans le secteur minier où il exerce dans la catégorie semi industrielle

Selon Bamba Zakary, président du syndicat national du Groupement des petites mines et acheteur de Côte d’Ivoire (GPMACI). Le secteur d’activité de l’orpaillage a depuis longtemps travaillé de façon anarchique et archaïque sans assistance scientifique, ce qui a constitué un véritable handicap.

"Nous n’avons pas eu ça au départ, c’est ce qui explique les manquements que nous avons eus", confie M. Bamba

Le programme national de rationalisation de l’orpaillage a été initié en 2013 avec l’objectif de réprimer l’orpaillage illicite et de formaliser le secteur à travers un processus de formation d’artisan minier par des chantiers écoles.

Il fallait trouver des cadres d’échanges et de travail entre universitaires et orpailleurs. La dernière rencontre remonte à février 2022 et le thème abordé était "la mise en œuvre de stratégie pour une gestion responsable de la petite mine en Côte d’Ivoire"> C’était à Yamoussoukro, à l’institut National Polytechnique Felix Houphouët Boigny.

"Cette initiative vient à point nommé pour accroître les possibilités d’assainir le secteur minier à petite échelle et ainsi contribuer à faire de la petite mine l’un des leviers de vitesse du développement et une source d’espoir inouï pour la jeunesse qui pourra y trouver des raisons satisfaisantes de croire en un avenir meilleur", affirme le ministre Ivoirien des Mines et de l’Energie, Thomas Camara.

Aussi la destruction de l’environnement par l’orpaillage devrait être une vieille histoire, selon Professeur Alphonse Kouakou Yao.

"On a des entreprise avec lesquelles on peut interagir pour favoriser le stage de nos étudiants et puis développer certains axes de recherche notamment sur les problèmes de dépollution", déclare-t-il.

Selon le ministre Thomas Camara, 195 autorisations d’exploitant minières ont été signées à ce jour et 12 chantiers écoles ont été installés à travers le pays. Des milliers d’artisans ont été formés et recrutés par des entreprises minières.

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