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Les fuites de capitaux et les flux financiers illicites freinent l’économie africaine


Les membres de Trust Africa, à Bamako, le 18 mars 2019. (VOA/Seydina Aba Gueye)
Les membres de Trust Africa, à Bamako, le 18 mars 2019. (VOA/Seydina Aba Gueye)

Les fuites de capitaux et les flux financiers illicites impactent négativement sur l’économie africaine notamment l’investissement et la croissance économique. Le Sénégal est déjà dans les startingblocks pour lutter contre ce fléau qui minent les économies des pays africains.

50 milliards de dollars soit environ 29.000 milliards de francs CFA. Cette somme importante représente les flux financiers illicites répertoriés en Afrique. Des chiffres avancés par l’organisme "Trust Africa".

Des fonds qui dépassent largement l'aide au développement destinée à l'Afrique comme l’affirme Coumba Touré, coordonnatrice de "Africa rising", une plateforme de la société civile ouest-africaine.

Les fuites de capitaux et les flux financiers illicites freinent l’économie africaine
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"Les chiffres les plus bas parlent de 50 milliards de dollars qui quittent ce continent donc deux fois l'aide au développement que nous recevons. Mais les plus grands chiffres parlent de 70 milliards de dollars, certains vont même jusqu'à 100milliards parce que c'est très difficile de suivre ces flux financiers illicites", selon Coumba Touré.

Il ajoute que ces flux financiers illicites sont un manque à gagner énorme pour le continent africain. Pour elle, ces fonds pouvaient financer des projets de développements, notamment des infrastructures routières, sanitaires ou encore éducative.

"Qui devrait financer sur ce continent l'éducation, la santé, l'art et beaucoup de besoins que nous avons et que nous pouvons financer par nous-mêmes si l'argent et la richesse qui est créé sur ce continent bénéficie aux africains."

Coumba Touré et des membres Trust Africa, à Bamako, le 18 mars 2019. (VOA/Seydina Aba Gueye)
Coumba Touré et des membres Trust Africa, à Bamako, le 18 mars 2019. (VOA/Seydina Aba Gueye)



Alors, comment lutter contre les flux financiers illicites? Oumar Diallo, agent au ministère des Finances donne des pistes.

"D'abord, Il y a toujours des améliorations à faire notamment sur le plan de la réglementation des investissements et de la fiscalité. Deuxièmement nous devons renforcer les capacités de nos institutions et développer les instruments pour rendre l'évaluation et le suivi des flux financiers illicites plus efficaces. Troisièmement, les flux financiers illicites étant des mouvements qui suivent des réseaux intercontinentaux il faudrait renforcer la solidarité et la coopération internationale entre les gouvernements des pays d'Afrique et ceux des pays destinataires."

La lutte contre les flux financiers illicites en Afrique est devenue primordiale pour permettre au continent d’éviter de perdre des fonds qui peuvent servir à son développement.

Pour y arriver, les pays africains doivent faire des efforts conséquents dans la lutte contre la corruption et la gabegie.

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