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Le point sur les élections législatives américaines


Nancy Pelosi, leader des démocrates à la chambre des représentants, réagit aux résultats des "midterms" de mardi, Washington, le 6 novembre 2018.
Nancy Pelosi, leader des démocrates à la chambre des représentants, réagit aux résultats des "midterms" de mardi, Washington, le 6 novembre 2018.

Les Américains, qui s'exprimaient mardi pour la première fois dans les urnes depuis la victoire surprise de Donald Trump en 2016, ont élu un Congrès divisé.

Les démocrates s'emparent de la Chambre des représentants tandis que les républicains renforcent leur contrôle du Sénat, avec de chaque côté des batailles locales haletantes.

Les démocrates, vainqueurs à la Chambre

Les démocrates ont pris le contrôle de la Chambre des représentants, surfant sur l'indignation contre Donald Trump et la promesse de protéger la couverture santé,sans toutefois transformer l'essai d'une "vague" annoncée.

Ils ont arraché 26 sièges aux républicains, dont quatre en Pennsylvanie, mais aussi en Floride, dans le Colorado, le Kansas, le New Jersey, à New York ou en Virginie.

Le scrutin a été marqué par un nombre important de femmes, de jeunes et de candidats issus des minorités ethniques et sexuelles. Les démocrates Ilhan Omar (Minnesota) et Rashida Tlaib (Michigan) sont les premières femmes musulmanes à être élues au Congrès, et Sharice Davids (Kansas) la première Amérindienne. Alexandria Ocasio-Cortez (New York), membre de l'aile gauche du parti démocrate, est elle devenue à 29 ans la benjamine du Congrès.

La chef des démocrates à la Chambre, Nancy Pelosi, a promis mardi un nouvel équilibre des pouvoirs aux Etats-Unis, alors que les Américains ont montré selon elle qu'ils en avaient "assez des divisions".

La Chambre basse est composée de 435 sièges, renouvelés entièrement tous les deux ans. Les démocrates devaient enlever 23 sièges républicains pour gagner la majorité. Le site indépendant Cook Political Report prévoit qu'ils s'emparent d'au moins 30 sièges.

Les républicains gardent le Sénat

Au Sénat, les républicains renforcent leur majorité, prenant selon les médias américains quatre sièges aux démocrates, favorisés par une carte électorale avantageuse. Les démocrates étaient en effet contraints de défendre dix sièges dans des Etats pro-Trump.

Ils ont résisté en Virginie-Occidentale et dans le New Jersey. Mais ils ont perdu tôt dans la soirée l'Etat clé de l'Indiana, puis le Missouri et le Dakota du Nord, terres conservatrices.

Les républicains ont enregistré une précieuse victoire en conservant le siège de Ted Cruz au Texas, malgré les millions de dollars dépensés pour soutenir le démocrate Beto O'Rourke, star de la campagne. Et en Floride, l'ex-gouverneur Rick Scott a apparemment battu le sortant démocrate Bill Nelson.

Le siège du Mississippi, tenu par les républicains, sera remis en jeu fin novembre, aucun des candidats n'ayant atteint la barre des 50% des voix.

Le Sénat américain compte 100 sièges. Les électeurs renouvellent un tiers de la chambre haute tous les six ans, soit 35 sièges cette fois.

Gouverneurs

Les démocrates ont perdu l'une des courses les plus scrutées pour l'un des 36 sièges de gouverneurs: le duel entre le démocrate Andrew Gillum, premier candidat noir à ce poste en Floride, et le républicain Ron DeSantis, un partisan déclaré du président Trump. Malgré des accusations de racisme, M. DeSantis l'a finalement emporté au terme d'un duel très serré.

L'autre scrutin très observé était la bataille en Géorgie entre le républicain Brian Kemp et la démocrate Stacey Abrams, qui pourrait devenir la première gouverneure noire d'un Etat américain.

Dans le Colorado, les électeurs ont choisi le démocrate Jared Polis, qui deviendra le premier gouverneur américain ouvertement gay. Et dans le Kansas très conservateur, la démocrate Laura Kelly a créé la surprise en battant le favori, Kris Kobach.

Avec AFP

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