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Le Cameroun suspend une centaine d’établissements scolaires clandestins


Des soldats patrouillent à Bafut, après que le toit du dortoir d'une école a été incendié pendant la nuit du 15 novembre 2017, dans la région anglophone du nord-ouest du Cameroun.
Des soldats patrouillent à Bafut, après que le toit du dortoir d'une école a été incendié pendant la nuit du 15 novembre 2017, dans la région anglophone du nord-ouest du Cameroun.

La traque aux établissements scolaires clandestins est en cours au Cameroun, à moins d’un mois de la rentrée scolaire. Une centaine de collèges privés viennent d’être suspendus, menant leurs activités dans l’illégalité dans 6 des 10 régions du pays.

Les établissements scolaires suspendus pour la plupart n’avaient pas obtenu, des autorités compétentes, ni arrêté de création encore moins celui d’ouverture. Les parents d’élèves, à Yaoundé, se disent soulagés par cette décision de la ministre des enseignements secondaires.

"C’est une bonne décision, cela va permettre aux parents de ne plus dépenser sur les écoles clandestines mais je pense que nous devons aussi être vigilants, vérifier le statut des écoles avant d’y inscrire nos enfants", commente Alphonsine Mvogo, une parente d’élève.

Sauf qu’au Cameroun, il n’existe pas un site gouvernemental où l’on peut consulter la liste des établissements scolaires privés homologués.

En consultant la liste des 106 établissements scolaires, un bon nombre avaient déjà dispensé des enseignements pendant au moins une année scolaire.

"C’est paradoxal et c’est souvent le reproche qu’on fait parfois à notre appareil administratif: de réagir avec une certaine lenteur", regrette Bernard Masoda, un autre parent d’élève.

Le laxisme des pouvoirs publics sur ce cas précis est déconcertant, soutient en outre Bernard Masoda.

"C’est souvent les parents qui sont les perdants en ce moment là parce qu’ils ont payé et par la suite au cours de l’année scolaire on vient à suspendre l’établissement où l’enfant fréquente, dans la plupart des cas les responsables de ces établissements ne remboursent pas l’argent perçu", regrette-t-il.

En tout 106 collèges sont sous le coup de la mesure de suspension depuis que la traque aux promoteurs d’établissements clandestins a été lancée par la brigade nationale de contrôle des établissements privés.

"Dès que ces établissements se conforment, ils sont censés rouvrir, il s’agit d’une mesure suspensive", précise Gérard Essama Ndongo, chef de ladite brigade logée au ministère des enseignements secondaires.

Certains promoteurs épinglés ont déjà entrepris de se conformer au décret de 2004 qui organise le fonctionnement de l’enseignement secondaire privé au Cameroun.

François Xavier Mbia, un des concernés, dit avoir "saisi la brigade nationale de contrôle des établissements privés, ils nous ont dit qu’on peut passer déposer les pièces manquantes dans notre dossier et surtout le permis de bâtir".

D’après le ministère des enseignements secondaires, les villes de Douala et Yaoundé concentrent le plus grand nombre d’établissements scolaires clandestins au Cameroun.​

Traque aux établissements scolaires clandestins au Cameroun
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