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Journée sans presse mercredi au Tchad


De gauche à droite: Belngar Larmé Laguerre président de l'UJT, Samory Ngaradoumbé, président de l'EAPT et Mekondo Sony, président de l'URPT à N'Djamena, au Tchad, le 19 février 2018. (VOA/André Kodmadjingar)
De gauche à droite: Belngar Larmé Laguerre président de l'UJT, Samory Ngaradoumbé, président de l'EAPT et Mekondo Sony, président de l'URPT à N'Djamena, au Tchad, le 19 février 2018. (VOA/André Kodmadjingar)

L'Union des journalistes tchadiens lance une journée sans presse mercredi pour dire non aux agressions dont les journalistes sont victimes dans l’exercice de leur métier par les services de sécurité.

Ils dénoncent aussi les fermetures non justifiées des radios communautaires des provinces par des autorités locales pendant cette période de crise sociale.

Cette journée, consiste à fermer les journaux, les radios et télévisions publiques et privées pendant 24h sur l’ensemble du territoire national.

Reportage d'André Kodmadjingar, correspondant à N'Djamena pour VOA Afrique
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L'action vise à protester contre le traitement inhumain et dégradant infligé, selon eux, aux journalistes qui tentent de couvrir les manifestations ces derniers temps au Tchad suite aux mesures d’austérité réduisant les salaires des agents de l’Etat.

Selon Belngar Larmé Laguerre, est le président l’UJT, "les journalistes en reportage deviennent les cibles de la police", mais aussi des "filatures" et des "menaces".

>> Lire aussi : Mobilisation des journalistes pour demander la libération de leur collègue arrêté au Tchad

Français Djékombé, ex-correspondant de VOA Afrique, et aujourd’hui, directeur la radio Oxygène - dont les locaux ont été occupés par la police lors de la dernière manifestation des élèves et étudiants - se réjouit de cette initiative.

"J'ai adressé une lettre pour dire que nous n'étions pas contents quand la police est intervenue", raconte-t-il, "c'est une action qui va avoir une répercussion au-delà de nos frontières".

Le président du Haut de la communication, Dieudonné Djonabaye, a tenté de dissuader la plateforme des organisations des journalistes à surseoir à cette journée pour 48 heures, mais sans succès.

Toutefois, il prend acte de cette action. "Nous les comprenons, mais le contexte ne s'y prête pas", a-t-il déclaré.

C’est dans un climat de suspicion entre les journalistes et les services de sécurité en cette période de crise, qu’un journal trimensuel vient de voir le jour, Salam Info, un journal d’information générale et d’analyse.

André Kodmadjingar, correspondant à N’Djamena

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