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La correspondante du Times en Egypte expulsée


Un vendeur de journaux égyptien au Caire, Égypte, 9 novembre 2016.
Un vendeur de journaux égyptien au Caire, Égypte, 9 novembre 2016.

Le journal britannique The Times a annoncé samedi l'expulsion de sa correspondante en Egypte, Bel Trew, et dénoncé une "tentative d'intimidation" en "ligne avec l'environnement oppressant créé par le président Sissi contre la presse".

La journaliste, qui vivait dans le pays depuis sept ans, "a été arrêtée il y a trois semaines après avoir interviewé un parent d'un homme décédé sur un bateau de migrants à destination de l'Europe", explique le quotidien.

Elle a été ensuite détenue "sans explication", puis "conduite à l'aéroport par la police et obligée de prendre un vol pour Londres", ajoute le Times.

"Le Times déplore cette tentative d'intimidation et de suppression de notre couverture", a déclaré une porte-parole du journal. "C'est malheureusement en ligne avec l'environnement oppressant créé par le président (Abdel Fattah) Al-Sissi contre la presse".

Revenant sur son expulsion dans les pages du journal, Bel Trew affirme que son matériel lui a été confisqué, qu'elle a été détenue sans charges et menacée d'un "procès militaire, une procédure souvent utilisée contre les suspects de terrorisme ou les dissidents".

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"En ce qui concerne les autorités du Caire, je suis sur une liste de +personnes indésirables+, et si je tente de revenir, je serai à nouveau arrêtée", dit-elle.

L'affaire est remontée jusqu'au ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, qui s'en est entretenu avec son homologue égyptien Sameh Choukri, selon un porte-parole de l'ambassade britannique en Egypte cité par le Times.

"Les autorités égyptiennes n'ont fourni aucune preuve d'actes répréhensibles. Nous continuerons à faire pression sur elles à ce sujet", ajoute-t-il.

Les autorités égyptiennes n'étaient pas joignables dans l'immédiat pour réagir à l'expulsion qui intervient dans un contexte de défiance accrue contre les médias étrangers, régulièrement accusés de diffuser de "fausses informations" sur l'Egypte et de ne pas respecter les règles déontologiques.

Les Egyptiens votent à partir de lundi pour élire leur président dans un scrutin sans surprise qui devrait donner à Abdel Fattah al-Sissi un deuxième mandat.

Avec AFP

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