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Sissi appelle à voter mais nie avoir exclu l'opposition en Egypte


Le président sortant égyptien Abdel Fattah Al-Sissi à Sharm el-Sheikh, Egypte, 29 mars 2015.
Le président sortant égyptien Abdel Fattah Al-Sissi à Sharm el-Sheikh, Egypte, 29 mars 2015.

Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi a appelé mercredi les électeurs à participer massivement au scrutin présidentiel la semaine prochaine, après avoir nié la veille toute responsabilité dans la déroute de l'opposition.

Le président sortant brigue un deuxième mandat de quatre dans le scrutin des 26, 27 et 28 mars, face à un unique candidat, Moussa Mostafa Moussa, qui est aussi l'un de ses plus fervents soutiens.

Plusieurs autres candidats, considérés comme ayant de bonnes chances de récolter des voix, ont été écartés de la course ou interpellés.

"J'ai besoin de vous car le voyage n'est pas terminé", a dit le président lors d'un discours dans une salle majoritairement remplie de femmes, le jour de la fête des mères. "J'ai besoin de chaque femme et mère et sœur, s'il vous plait, je veux que le monde entier nous regarde dans la rue" pour aller voter, a-t-il dit.

"Nous devons affirmer au monde que ce pays est dirigé par son peuple", a ajouté le président.

L'ancien chef de l'armée a été élu en 2014, un an après avoir déposé son prédécesseur Mohamed Morsi à la faveur de manifestations de masse contre le président islamiste issu des Frères musulmans.

Aujourd'hui, M. Sissi est accusé par ses détracteurs de réprimer l'opposition.

>> Lire aussi : Les rares opposants de Sissi réduits au silence en en Egypte

Dans la course à la présidentielle, l'ancien chef d'état-major Sami Anan a été interpellé peu après avoir annoncé sa candidature. Selon l'armée, le général de réserve a enfreint la loi militaire en se déclarant candidat illégalement.

L'ex-Premier ministre Ahmed Chafiq avait été conduit dans un hôtel à son retour d'exil aux Emirats arabes unis, après s'être déclaré candidat. Il y est resté jusqu'à ce qu'il retire sa candidature.

Dans une interview à la télévision égyptienne mardi soir, le président a estimé que l'absence de concurrents sérieux n'était pas de sa responsabilité.

"J'aurais aimé que soient présents avec nous un, deux, trois ou 10 des meilleurs (candidats) et que vous choisissiez comme vous le voulez", a-t-il assuré.

Le concurrent de M. Sissi, Moussa Mostafa Moussa, a fait campagne pour le président avant de se lancer dans la course à la dernière minute le 29 janvier dernier.

Et il avoue lui-même qu'il a fait ce geste pour éviter à M. Sissi d'avoir à se présenter seul en donnant au scrutin des allures de référendum, ce que ses détracteurs lui reprochent.

>> Lire aussi : L'embellie du tourisme se confirme à la veille de la présidentielle en Egypte

Lors d'une conférence de presse mercredi, M. Mostafa Moussa a remercié le président en disant: "quel que soit le résultat final, mon respect pour vous et vos réalisations resteront un idéal dans ma vie et à l'avenir".

Avec AFP

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