Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Pièce de théâtre annulée à cause de la censure en Egypte


Des derviches tourneurs participent au Festival international de tambours et d'arts traditionnels à El-Moez au Caire, Égypte, le 21 avril 2017.
Des derviches tourneurs participent au Festival international de tambours et d'arts traditionnels à El-Moez au Caire, Égypte, le 21 avril 2017.

Les représentations d'une pièce de théâtre qui devaient débuter ce dimanche dans le cadre du Downtown Contemporary Arts Festival (D-CAF), important évènement artistique qui se tient au Caire depuis 2012, ont été annulées à cause de la censure, a annoncé le festival.

"La troupe Al-Mabad et D-CAF ont le regret d'annoncer que les représentations prévues ce dimanche et demain lundi (de la pièce) +Avant la révolution+ du metteur en scène Ahmad Attar ont été annulées", a indiqué D-CAF sur Facebook.

Les autorités de la censure ont exigé la suppression de cinq scènes de la pièce, a souligné le festival. Le metteur en scène a jugé que "cela nuirait à la construction dramatique et à l’œuvre entière et la viderait de son contenu", selon le communiqué.

Le metteur en scène a ainsi estimé que la pièce, qui évoque l'Egypte d'avant la révolution de 2011, ne pouvait être représentée sans ces scènes.

>> Lire aussi : La fiction populaire défie les tabous d'une Egypte puritaine

La troupe a demandé à la censure de réexaminer sa décision lundi en mettant en place une nouvelle commission de visionnage, et exprimé l'espoir que la pièce puisse être autorisée telle quelle et représentée à partir de mardi si les censeurs changent d'avis.

L'annulation de la pièce survient à un moment où les libertés sont de plus en plus étouffées en Egypte, à moins de dix jours du début de l'élection présidentielle, prévue du 26 au 28 mars.

Le président Abdel Fattah al-Sissi, candidat à sa succession, est régulièrement accusé de réprimer les voix dissidentes, et de cibler la presse notamment.

En pleine campagne présidentielle, officiellement lancée le 24 février, avec un chef de l'Etat omniprésent et ne souffrant aucune concurrence véritable, l'étau semble se resserrer.

L'Egypte occupe la 161e place (sur 180 pays) au classement mondial 2017 de la liberté de la presse de Reporters sans frontières. Au moins 29 journalistes sont emprisonnés dans le pays selon l'ONG.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG