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La Commission électorale appelle à la "patience" en Sierra-Leone


Des mères avec leurs bébés font la queue pour voter dans un bureau à Freetown, en Sierra Leone, le 7 mars 2018. (VOA/Jason Patinkin)
Des mères avec leurs bébés font la queue pour voter dans un bureau à Freetown, en Sierra Leone, le 7 mars 2018. (VOA/Jason Patinkin)

La Commission électorale nationale (NEC) de Sierra Leone a appelé à la "patience", alors que le dépouillement des résultats des élections générales se poursuivait et que le principal parti d'opposition dénonçait une tentative d'intimidation du pouvoir après un raid policier chez son candidat.

Les Sierra-Léonais se sont déplacés en nombre mercredi pour élire leur nouveau président, les membres du Parlement et les conseillers locaux dans ce pays pauvre d'Afrique de l'Ouest gangrené par la corruption.

"Soyez patients et pacifiques. Nous privilégions l'exactitude par rapport à la rapidité", a déclaré le président de la NEC, Mohamed Conteh.

Plus de 3,1 millions d'électeurs étaient inscrits pour participer au scrutin.

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Aucun taux de participation n'a été annoncé mais de longues files d'électeurs ont attendu patiemment leur tour dans la capitale tout au long de la journée.

La NEC n'a pas donné d'indication sur le moment où elle publierait ses premiers résultats. En Sierra Leone, c'est généralement le cas dans les deux à trois jours qui suivent l'élection.

Si le scrutin s'est déroulé sans incident majeur, la NEC a confirmé jeudi que l'un de ses agents avait été arrêté pour avoir rempli à l'avance certains bulletins de vote à Waterloo, à environ une heure de route au sud-est de Freetown.

Le SLPP, principale formation de l'opposition, a protesté contre l'intervention mercredi en début de soirée de la police dans une résidence de son candidat à la présidentielle, l'ancien général Julius Maada Bio, au cours de laquelle les policiers ont examiné plusieurs ordinateurs portables.

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Selon un porte-parole du SLPP, il s'agit "d'un acte d'intimidation" visant à nuire à la régularité du scrutin, alors que le système de vote dans le pays est entièrement manuel.

Si aucun des 16 candidat n'obtient 55% des voix, un second tour sera organisé dans un mois, une hypothèse d'autant plus probable que le président sortant, Ernest Bai Koroma, ne peut se représenter, après deux mandats de cinq ans.

Son ancien ministre des Affaires étrangères, Samura Kamara, 66 ans, assume l'héritage et porte les couleurs du parti au pouvoir, l'APC.

Un ancien cadre du SLPP, Kandeh Yumkella, qui se présente à la tête d'une nouvelle formation, la Grande coalition nationale (NGC), a émergé pendant la campagne et pourrait jouer le rôle d'arbitre en cas de second tour.

Avec AFP

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