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Le président sortant défend son bilan et son candidat en Sierra Leone


Le président sortant Ernest Bai Koroma lors d'un rassemblement à Kambia, le 3 mars 2018.
Le président sortant Ernest Bai Koroma lors d'un rassemblement à Kambia, le 3 mars 2018.

Le président sortant de la Sierra Leone, Ernest Bai Koroma, en campagne pour les élections présidentielle et législatives de mercredi, a défendu son bilan et poussé le candidat de son parti, niant vouloir continuer à tirer les ficelles au terme de son second mandat.

Samura Kamara, désigné en octobre comme candidat à la présidentielle par le Congrès de tout le Peuple (APC), à l'instigation de M. Koroma, ne sera pas "la voix de son maître", a dit samedi à l'AFP le chef de l'Etat sierra-léonais, qui ne peut plus se représenter après deux mandats de 5 ans à la tête de ce petit pays extrêmement pauvre d'Afrique de l'Ouest.

"Il sera lui-même", a insisté à propos de son ancien ministre des Affaires étrangères M. Koroma, qui entend rester aux commandes de l'APC après les élections, interrogé en marge d'un meeting du parti au pouvoir dans la ville de Kambia, dans l'ouest du pays.

M. Koroma, visiblement à l'aise au milieu de centaines de partisans de l'APC habillés de rouge, les couleurs du parti, a défendu son bilan, tout en reconnaissant que "tout n'a pas été parfait", alors que l'économie a été durement frappée pendant son second mandat par une épidémie d'Ebola et que la corruption reste endémique.

>> Lire aussi : Les deux principaux partis choisissent leurs candidats à la présidentielle en Sierra Leone

"Je fais campagne pour que l'APC reste au pouvoir afin de poursuivre le bon travail que nous avons entamé", a-t-il déclaré devant la petite foule, mettant en garde contre l'influence des réseaux sociaux et plaidant pour la poursuite de son programme de construction de routes.

Il a également répondu aux groupes de la société civile qui critiquent l'interdiction de circulation des véhicules non-officiels le jour du scrutin, qui selon ses adversaires va empêcher de nombreux électeurs de se rendre aux urnes en transports en commun ou en voitures privées.

"Tout cela est basé sur des informations sérieuses. La police, qui a la responsabilité d'assurer la sécurité lors du vote, a été informée que des gens ont l'intention de circuler avec des machettes et d'autres (armes) afin de perturber le processus électoral", a-t-il affirmé.

Après avoir écouté le président, un jeune homme de 18 ans, Muhamadu Tuiay, a refusé de préciser pour qui il voterait. Mais il souhaite surtout une amélioration de l'enseignement, dans un pays où la moitié de la population est illettrée et ou le travail des enfants est très répandu.

"Nous souffrons du manque d'enseignants et ce que nous devons payer pour aller à l'école est bien trop élevé", a-t-il expliqué à l'AFP.

Avec AFP

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