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L'OCDH préoccupé par de mauvaises conditions de détention dans les prisons congolaises


Une prison datant de 1924 à Libenge, le 23 juin 2015.
Une prison datant de 1924 à Libenge, le 23 juin 2015.

Au Congo-Brazzaville, l'Observatoire congolais des droits de l'homme a publié jeudi son rapport annuel sur les droits de l'homme. L'OCDH dénonce les mauvaises conditions des prisonniers dont nombreux meurent en détention.

Selon l'ONG congolaise, les prisonniers politiques dont le général Jean Marie Michel Mokoko n'ont plus accès aux visites, même celles de leurs avocats.

L'OCDH dénonce principalement les mauvaises conditions de détention dans les prisons congolaises. La vétusté des structures et le manque d'une alimentation régulière sont les causes de décès dans ces prisons, d'après le rapport annuel de l'ONG.

Des conditions de détention dramatiques pour les prisonniers politiques
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Trésor Nzila, le directeur exécutif de l'OCDH, à la présentation du rapport sur les droits de l'Homme, à Brazzaville, le 9 mai 2019. (VOA/Arsène Séverin)
Trésor Nzila, le directeur exécutif de l'OCDH, à la présentation du rapport sur les droits de l'Homme, à Brazzaville, le 9 mai 2019. (VOA/Arsène Séverin)

Pour le directeur exécutif de l'OCDH, Trésor Nzila Kendet : "Les conditions de détention dans notre pays deviennent un sérieux problème. Les conditions de détention ont commencé à se dégrader à partir de 2015, lors du référendum constitutionnel qui a entraîné une campagne d'arrestation arbitraire et systématique des adversaires. Aujourd'hui nous faisons face à un problème de la surpopulation carcérale".

"Nous avons enregistré une trentaine de décès entre 2017 et 2018, et dans la seule prison de Ouesso, il y a eu 9 décès. Voir des hommes mourir de faim en prison, c'est assimilable à des actes de torture. Cela illustre parfaitement les mauvaises conditions dans nos prisons".

Les enquêtes réalisées par l'OCDH sont compilées dans ce rapport de 105 pages intitulé "La terreur et la répression permanentes", et couvrent la période 2017-2018. Pour Nzila Kendet, la situation est globalement catastrophique : "La situation est préoccupante, chaotique, il y a une dégradation spectaculaire de la situation des droits humains. Le rapport sera adressé aux autorités. Nous invitons le gouvernement congolais à considérer ce rapport, non pas comme une invective, mais comme notre contribution pour améliorer la situation des droits de l'homme dans notre pays".

L'ancien ministre Alain Akouala qui a assisté à la présentation de ce rapport, estime qu'il faut considérer cette publication comme une contribution à la construction de la démocratie : "Le rapport, c'est vrai, a un titre assez accrocheur, mais la construction d'un État démocratique est un processus de longue haleine. (...) Il faut qu'il y ait une culture de promotion et de défense des droits humains. C'est un rapport utile".

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