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Kinshasa estime à 230.000 le nombre de déplacés en RDC


Des personnes embarquent dans des pirogues sur le lac Albert pour fuir les violences en Ituri vers l'Ouganda à Tchomia, le 5 mars 2018.
Des personnes embarquent dans des pirogues sur le lac Albert pour fuir les violences en Ituri vers l'Ouganda à Tchomia, le 5 mars 2018.

Kinshasa a estimé à environ 230.000 le nombre des personnes déplacées par les violences en République démocratique du Congo (RDC), rejetant de nouveau les chiffres nettement supérieurs avancés par les humanitaires, soit 4,5 millions.

La RDC a également confirmé vendredi son refus de participer à une conférence des donateurs à Genève en avril.

La République démocratique du Congo compte aujourd'hui "231.241 déplacés internes" alors que les humanitaires parlent de "plus de 4 millions de déplacés", a déclaré Bernard Biango, ministre des Affaires humanitaires, dans un compte rendu d'une réunion gouvernementale à la télévision publique RTNC.

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La RDC "confirme sa non-participation à la conférence de Genève" le 13 avril prochain, a-t-il ajouté, estimant que la réponse des ONG au sujet de la situation humanitaire en RDC est "ambiguë".

Depuis quelques mois, l'ONU, ses agences et les ONG multiplient les communiqués alarmistes au sujet de la situation en RDC. Selon elles, 4,5 millions de personnes ont fui leur lieu de vie en raison des conflits qui secouent le pays dans quatre grandes régions : Kivu, Tanganyika, Kasaï et Ituri.

Organisée sous l'égide de l'Union européenne et des Nations unies, la conférence du 13 avril à Genève, a pour objectif de lever 1,7 milliards de dollars en faveur de l'action humanitaire en RDC.

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Le 23 mars, Kinshasa avait déjà annoncé son refus d'y participer, estimant que le niveau de la crise humanitaire en RDC n'est pas aussi "excessif" que le prétend l'ONU, qui a classé la RDC parmi ses urgences absolues.

"Nous sommes dirigés par des gens qui ne nous aiment pas", avait alors réagi le célèbre gynécologue congolais Denis Mukwege qui soigne les femmes violées dans l'est de la RDC, qualifiant de "scandale", l'attitude des autorités.

La RDC est l'une des principales priorités humanitaires des Nations unies, au même titre que le Yémen et la Syrie.

Avec AFP

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