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Khartoum juge "paradoxal" son maintien sur une liste noire américaine du terrorisme


Le président Omar el-Bechir lors d’une conférence de presse à Khartoum, Soudan, 2 mars 2017.
Le président Omar el-Bechir lors d’une conférence de presse à Khartoum, Soudan, 2 mars 2017.

Le ministre soudanais des Affaires étrangères a jugé samedi "paradoxale" la décision des Etats-Unis de maintenir Khartoum sur leur liste noire des Etats soutenant le "terrorisme" alors qu'ils reconnaissent les efforts déployés par le Soudan dans la lutte antiterroriste.

Ibrahim Ghandour s'exprimait au lendemain de l'annonce par les Etats-Unis de la levée des sanctions économiques imposées au Soudan et quelques heures après que le chargé d'affaires américain à Khartoum eut affirmé que les conditions n'étaient toujours pas réunies pour discuter du retrait du Soudan de cette liste.

"C'est un paradoxe: nous sommes le pays coopérant le mieux dans la lutte contre le terrorisme et dans le même temps, nous sommes sur une liste de pays soutenant le terrorisme", a déploré M. Ghandour qui s'exprimait lors d'une émission télévisée programmée à l'occasion de la levée des sanctions américaines.

Le ministre s'est félicité de la fin de cet embargo vieux de 20 ans, estimant que le moment était venu "pour construire de bonnes relations avec les Etats-Unis".

Mais "nous devons maintenant commencer à discuter du dossier de la liste terroriste", a-t-il ajouté.

Plus tôt dans la journée, le chargé d'affaires américain Steven Koutsis avait déclaré que "le gouvernement du Soudan (savait) parfaitement bien ce qu'il (avait) à faire pour être retiré de la liste", sans donner plus de détails.

Les Etats-Unis ont imposé des sanctions au Soudan en 1997 pour son soutien présumé à des groupes islamistes. Le fondateur d'Al-Qaïda Oussama Ben Laden a vécu à Khartoum entre 1992 et 1996.

Quelques jours avant de quitter la Maison Blanche en janvier, le président Barack Obama avait levé une partie des sanctions contre le Soudan pour une période probatoire de six mois.

Son successeur à la Maison Blanche Donald Trump avait décidé en juillet d'étendre cette période de trois mois. Vendredi son administration a décidé de la levée définitive de l'embargo.

Avec AFP

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