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Béchir appelle les déplacés du Darfour à rentrer chez eux


Omar Hassan Ahmed El Bechir, président du Soudan, lors de l'ouverture du sommet France-Afrique, le 15 février 2007.
Omar Hassan Ahmed El Bechir, président du Soudan, lors de l'ouverture du sommet France-Afrique, le 15 février 2007.

Le président soudanais Omar el-Béchir a exhorté les déplacés du conflit au Darfour à retourner chez eux, arguant que cette région de l'ouest du Soudan s'était relevée du conflit brutal ayant fait des centaines de milliers de morts.

Il s'adressait aux plus de 2,5 millions de personnes déplacées dans des camps depuis 2003, quand des insurgés issus de minorités ethniques ont pris les armes contre le pouvoir de Khartoum, aux mains de la majorité arabe.

Cet appel intervient alors que de hauts responsables soudanais assurent que le conflit --qui a fait près de 300.000 morts selon l'ONU-- est terminé.

"La guerre a eu un impact négatif sur les gens, mais ils sont désormais en train de se réconcilier", a affirmé le président soudanais lors d'un rassemblement dans l'Etat du Darfour-ouest, dans un discours retransmis en direct par la télévision d'Etat.

"Nous voulons que les déplacés de l'intérieur retournent dans leurs maisons, fermes et villages."

M. Béchir, qui a entamé mardi une tournée dans la région du Darfour, a indiqué que le gouvernement avait l'intention de désarmer toutes les milices de la région.

"Le Darfour a commencé à se remettre (de la guerre) mais le redressement s'achèvera lorsque nous aurons récupéré les armes", a-t-il poursuivi.

Le président soudanais doit visiter des camps de déplacés dans les prochains jours.

Mardi, les résidents du vaste camp de Kalma, situé dans le sud du Darfour, ont manifesté contre sa probable visite dans leur camp.

"Nous rejetons la visite d'Omar el-Béchir à Kalma car ces camps sont seulement la conséquence des tueries et crimes contre l'humanité commis au Darfour", ont plaidé des déplacés dans un communiqué.

M. Béchir est visé par deux mandats d'arrêt internationaux de la Cour pénale internationale pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre au Darfour.

Des groupes de défense des droits de l'Homme ont prévenu que le conflit au Darfour était loin d'être terminé et que le retrait de Casques bleus laisserait de nombreux secteurs de la province sans aucune protection internationale.

Avec AFP

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