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Kerry met en garde Assad et la Russie sur les violations de la trêve en Syrie


Le secrétaire d'État John Kerry a rencontré le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif à New York le 22 avril 2016.
Le secrétaire d'État John Kerry a rencontré le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif à New York le 22 avril 2016.

Le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, a mis en garde mercredi la Russie et Bachar al-Assad sur les violations de la trêve en Syrie, affirmant que la patience de Washington était "très limitée".

"Il est manifeste que la cessation des hostilités est fragile et menacée, et qu'il est crucial d'instaurer une vraie trêve. Nous en sommes conscients, nous ne nous faisons aucune illusion", a déclaré le secrétaire d'État en Norvège, où il s'est entretenu avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif.

"La Russie doit comprendre que notre patience n'est pas infinie. En fait, elle est même très limitée quant au fait de savoir si Assad va ou non être mis devant ses responsabilités" et faire taire les armes sous la pression de son allié russe, a-t-il dit.

Les États-Unis sont "aussi prêts à demander des comptes aux (groupes armés) membres de l'opposition (...) qui continuent les combats en violation du cessez-le-feu", a poursuivi M. Kerry.

L'accord de cessation des hostilités initié le 27 février par Washington et Moscou est régulièrement violé depuis fin avril. Début juin, Bachar al-Assad a promis de reconquérir "chaque centimètre" de son pays, éloignant l'espoir d'une trêve durable.

"Dès le premier jour, il y a eu des difficultés, en particulier à Alep et à Lattaquié, quant au respect de la trêve par le régime ne serait-ce qu'un jour", a précisé M. Kerry lors d'une conférence de presse à Oslo.

"Nous n'allons pas rester les bras croisés alors qu'Assad continue l'offensive à Alep et alors que la Russie continue de soutenir" cette opération, a-t-il ajouté.

Après son entretien avec M. Zarif, M. Kerry a dit oeuvrer pour une consolidation du cessez-le-feu et espérer y parvenir dans "une semaine ou deux", ce qui permettrait d'accélérer l'acheminement de l'aide humanitaire aux victimes du conflit.

Des centaines de milliers de civils se trouvent dans des localités assiégées, dans la plupart des cas par les forces gouvernementales, sans accès à la nourriture ni à une aide médicale.

"Je ne vais faire aucune promesse qui m'engagerait, mais la conversation que j'ai eue avec (le ministre iranien) Zarif me laisse penser qu'il y a des moyens d'y arriver", a ajouté M. Kerry.

Déclenché en 2011 par la répression de manifestations réclamant des réformes, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec une multitude d'acteurs syriens, régionaux et internationaux. Il a fait plus de 280.000 morts et des millions de déplacés et de réfugiés.

Avec AFP

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