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Distributions gratuites et ventes à bas prix de vivres contre la disette au Niger


Le long du fleuve Niger à Niamey, le 21 décembre 2017.
Le long du fleuve Niger à Niamey, le 21 décembre 2017.

Les autorités du Niger ont lancé des distributions gratuites et des ventes à bas prix de vivres au profit de plusieurs milliers de paysans frappés par les mauvaises récoltes.

Au total 200 milliards de francs CFA (300 millions d'euros) seront injectés dans un "plan de soutien" aux populations "vulnérables", a déclaré à la radio publique Ali Bety, le responsable du programme "3N" (les Nigériens nourrissent les Nigériens) à l'issue d'une réunion présidée jeudi par le président Mahamadou Issoufou.

>> Lire aussi : Sécheresse et jihad créent une "crise pastorale" explosive au Sahel

Ce plan comprend des "distributions gratuites" de 50.000 tonnes de céréales, dont du mil (céréale de base au Niger) aux ménages "les plus vulnérables" du pays, a-t-il indiqué.

Ces distributions sont déjà en cours dans les zones de Dogondoutchi (sud nigérien) et Ouallam (au nord de Niamey) où les paysans vivent une disette sévère.

De plus, quelque 80.000 tonnes de vivres seront vendues à des prix largement inférieurs à ceux du marché, a souligné Ali Bety. Il a expliqué que ces ventes promotionnelles ont commencé en février dans certaines contrées très affectées, mais que le plus important tonnage sera mis en vente entre juin et septembre, mois qui correspondent à la "soudure” : la période qui sépare la fin de la consommation de la récolte de l'année précédente de la récolte suivante.

Pendant cette période les greniers sont généralement vides. En début de semaine, le bureau des Nations unies à Niamey a averti que près de 800.000 personnes au Niger seront "incapables d'assurer leur sécurité alimentaire" entre "mars et mai". Ces personnes sont celles qui sont affectées par des déficits de récoltes, fourragers et des inondations, a expliqué l'ONU.

A ces victimes s'ajoutent les personnes dont "les moyens d'existence sont négativement impactés" par "la situation sécuritaire", dans le bassin du Lac Tchad (sud-est nigérien) et dans le Liptako Gourma (sud-ouest) vers le Mali et le Burkina Faso, a-t-elle détaillé.

Pays très sec de 20 millions d'habitants, le Niger est souvent frappé par de graves crises alimentaires principalement dues à la sécheresse.

Paradoxalement, les récoltes sont compromises cette année dans plusieurs villages à cause des inondations, qui ont fait 54 morts et près de 200.000 sinistrés entre juin et septembre 2017, selon les Nations unies.

Avec AFP

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