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Deux généraux revenus d'exil inculpés de désertion en Gambie


Yahya Jammer, entouré de sa garde militaire, aux côtés de sa femme Zineb à Banjul, Gambie, le 1er décembre 2016.
Yahya Jammer, entouré de sa garde militaire, aux côtés de sa femme Zineb à Banjul, Gambie, le 1er décembre 2016.

Deux généraux de l'ex-président gambien Yahya Jammeh, qui l'avaient suivi en exil avant de retourner dans leur pays en janvier, ont été inculpés de désertion et seront jugés la semaine prochaine, a annoncé un porte-parole de l'armée.

Les généraux Ansumana Tamba, ancien commandant de la garde présidentielle, et Umpa Mendy, ex-responsable de la protection rapprochée de Yahya Jammeh, avaient été arrêtés le 21 janvier peu après leur retour de Guinée Equatoriale.

Ils sont "poursuivis pour désertion de poste", a déclaré le porte-parole, le commandant Lamin Sanyang, précisant qu'ils seraient jugés en cour martiale à partir du 4 avril.

>> Lire aussi : Deux généraux de l'ex-président Jammeh arrêtés à leur retour en Gambie

Chacun d'entre eux a été arrêté à son domicile, avait indiqué en janvier le chef d'état-major, le général Masanneh Kinteh, sans expliquer les raisons de leur retour ni comment ils avaient pu quitter l'aéroport sans être inquiétés.

Le président Adama Barrow avait qualifié peu après cet incident de "sonnette d'alarme", affirmant qu'il avait abouti à la suspension de responsables des services d'immigration.

Ancien militaire parvenu au pouvoir par un putsch sans effusion de sang en 1994 dans cette ex-colonie britannique enclavée dans le Sénégal, à l'exception d'une étroite façade côtière, Yahya Jammeh s'était fait largement élire et réélire sans interruption jusqu'à sa défaite en décembre 2016 face à M. Barrow, candidat de l'opposition.

>> Lire aussi : La Gambie en état d'urgence à la veille de l'investiture prévue du président élu

Après six semaines d'une crise à rebondissements provoquée par son refus de céder le pouvoir, il avait finalement quitté le pays le 21 janvier 2017 pour la Guinée Equatoriale, à la suite d'une intervention militaire de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et d'une ultime médiation guinéo-mauritanienne.

La sécurité du pays est toujours assurée par la force de la Cédéao, sous commandement sénégalais, dont le mandat, prolongé à plusieurs reprises, court jusqu'en mai 2018.

Avec AFP

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