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Arrestations d'agents du renseignement pour le meurtre d'un opposant à Jammeh en Gambie


Des militaires patrouillent à Barra, 22 janvier 2017.
Des militaires patrouillent à Barra, 22 janvier 2017.

Une dizaine d'agents du service de renseignements de l'ex-président gambien Yahya Jammeh ont été récemment arrêtés dans le cadre de la procédure sur la mort en détention de l'opposant Solo Sandeng en avril 2016, a affirmé le porte-parole de la police.

Cette arrestation de dix agents de la défunte Agence nationale de renseignement (NIA), considérée comme l'instrument de répression du régime de Yahya Jammeh, intervient alors que neuf autres, dont l'ancien chef de la NIA, Yankuba Badjie, sont en procès depuis un an pour ce meurtre.

"Les personnes arrêtées sont au nombre de dix, dont deux ont été libérées sous caution et huit sont toujours en détention", a précisé à l'AFP le porte-parole de la police, David Kujabie.

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Treize témoins ont été entendus au procès de Yankuba Badjie et de ses huit coprévenus, très suivi à chacune de ses audiences, mais qui a connu de nombreux retards et ajournements depuis son ouverture le 20 mars 2017.

Ils doivent répondre de 25 chefs d'inculpation, dont ceux de meurtre et de torture.

Solo Sandeng, un dirigeant du Parti démocratique uni (UDP), principal parti d'opposition à Yahya Jammeh, arrêté le 14 avril 2016 avec plusieurs autres personnes après un rassemblement pour réclamer des réformes politiques, est décédé en détention.

Ancien militaire parvenu au pouvoir par un putsch sans effusion de sang en 1994 dans cette ex-colonie britannique enclavée dans le Sénégal, à l'exception d'une étroite façade côtière, Yahya Jammeh s'était fait largement élire et réélire sans interruption jusqu'à sa défaite en décembre 2016 face au candidat de l'opposition, Adama Barrow.

>> Lire aussi : La détention de militaires ternit l'image de la "nouvelle Gambie"

Après six semaines de crise à rebondissements provoquée par son refus de céder le pouvoir, il a finalement quitté le pays le 21 janvier 2017, à la suite d'une intervention militaire de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et d'une ultime médiation guinéo-mauritanienne.

Avec AFP

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